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17/10/15 Promenade antifasciste: ça continue!

La semaine passée, le conseil municipal de la ville de Berne et le directeur de la sécurité Reto Nause avaient affiché leur volonté d’empécher la balade de nuit antifasciste. Ils ne voulaient pas tolérer une manifestation sans autorisation en pleine période d’éléctions fédérales.

Pour protester contre le dispositif policier qui allait être mis en place pour le lendemain, une manifestation spontanée a eu lieu vendredi soir dans les rues de Berne.

Samedi la manifestation n’a donc pa eu lieu à cause du dispositif policier démesuré. Environ 300 personnes ont quand même défié la police avant de se replier en promettant de revenir la semaine prochaine.

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Voici l’appel pour continuer la mobilisation et pour déplacer la balade au samedi 17 octobre:

Quelques mots d’introduction à la promenade antifasciste d’après-midi du 17.10.

Samedi dernier d’innombrables antifascistes on voulu montrer leur mécontentement face au glissement juridique en cours, les attaques racistes et la politique d’asile répressive, lors de la balade de nuit antifasciste. Elle a été empêché par la forte présence de la police. La police bernoise a été aidé par la police de plusieurs cantons en personnel et en logistique. Berne et ses rues ont été trasnformées en un fort de police.

Le conseil municipal, qui est responsable de la réduction de la liberté d’expression empêchera tout rassemblement. La liberté d’expression ne signifie pas pour nous que nous devons aller mendier une autorisation et nous imposons sur où, quand et comment nous devrions exprimer notre protestation. Par conséquent, nous comptons sur nos propres forces, et nous demandons à tout le monde, ce samedi pour la «promenade antifasciste d’après-midi » de participer!

Dans quel genre d’époque vivons nous, si les manifestations antifascistes sont « tuée dans l’œuf »?

Il est très important d’être non seulement dans l’esprit de solidarité, mais aussi d’agir! Alors, venez vous aussi le samedi dans la rue – donnons un signal fort contre l’interdiction des manifestations et la criminalisation de l’anti-fascisme! L’anti-fascisme ne reste pas à la maison – l’antifascisme va dans la rue!

• Contre le glissement juridique en cours!
• Contre les renvois et l’assassinat des migrants aux frontières
• Contre la politique d’asile inhumaine qui emprisonne dans des bunkers, des camps et des tentes!
• Pour l’autodétermination et l’auto-organisation des migrantEs
• Pour une société solidaire sans frontières
• Pour une société non-hiérarchique loin de l’oppression et de l’exploitation!

Rejoins-nous! Samedi, 10.17. / Gare de Berne / 14h & amène tes amiEs!

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Balade de nuit antifasciste à Berne

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10.10.2015 à 20h Heiliggeistkirche (devant la Gare) Berne

Programme et plus d’infos sur: revolutionär.ch

 

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Rassemblement de soutien au Kurdistan

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Soutenir le peuple Kurde depuis Genève…

… C’est dénoncer les massacres de civils commis par l’armée turque. Encore récemment, c’est la ville de Cizir, mise en état de siège par l’armée turque, qui a subi bombardements et tirs au sniper, causant plus de vingt morts.

… C’est soutenir les Kurdes émigrés en Europe, victimes à la fois de la répression policière et d’attaques de nationalistes turcs. Partout en Europe, des kurdes sont emprisonné-e-s pour leurs activités militantes. A Berne, des nationalistes ont foncé en voiture à plusieurs reprises dans la foule, causant plusieurs blessés, durant une manifestation pro-kurde déjà durement réprimée par la police.

… C’est briser le discours dominant des médias qui persistent à présenter tout acte de résistance kurde comme du terrorisme.

… C’est soutenir une solution locale. C’est éviter aux populations de devoir fuir et risquer leur vie pour espérer trouver la paix en Europe, et de finir dans la précarité propre au statut de réfugié.

… C’est soutenir la lutte d’un peuple pour son autonomie face à l’Etat Turc et ses alliés, tel que l’Etat Islamique, qui cherchent à imposer une société conservatrice et ultra-religieuse.

… C’est soutenir le projet de société défendu par les combattant-e-s kurdes. Parce que le modèle du confédéralisme démocratique qui se développe au Kurdistan intègre l’existence et la parole des minorités ethniques, religieuses et de genre. Et que c’est une révolution en soi pour le monde entier.

Pour toutes ces raisons, et d’autres encore, nous nous rassemblerons pour témoigner notre soutien à un Kurdistan libre, autonome et révolutionnaire, le jeudi 24 septembre à 17h30 sur la plaine de Plainpalais, côté Uni Mail.

Des solidaires du peuple Kurde

 

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Retour sur les affrontements de samedi à Berne

Samedi 12 septembre à Berne les nationalistes turcs appelaient à un rassemblement contre le « terrorisme kurde » à 14h sur la Helvetiaplatz. Mais les kurdes se sont rassemblés à 11h pour occuper la place et protester contre les opérations militaire de l’armée turque visant les civils au Kurdistan ainsi que pour dénoncer le soutien de la Turquie aux factions islamistes en Syrie (front al-Nosra / ISIS etc) .

Dépités de s’être fait devancer, les fascistes turcs ont tenté d’attaquer le rassemblement kurde.

Quelques groupes ont tenté d’approcher la Helvetiaplatz pour provoquer et intimider les kurdes.

La réaction des kurdes et de leurs amis ne s’est pas faites attendre.

La police à alors du intevenir pour protéger les agresseurs qui voyaient leur propre violence se retourner contre eux.

C’est alors que sur une rue périphèrique de la place, des voitures remplies de turcs ont foncé sur un groupe de manifestant renversant sauvagement plusieurs d’entre-eux.

https://www.youtube.com/watch?v=2x7AhWqFFL0

https://www.youtube.com/watch?v=z69HXw8rmJQ

Malgré ces attaques, les kurdes n’ont pas quitté la place ou devait se dérouler le rassemblement fasciste, la police s’est alors mise en tête d’évacuer les lieux par la force. Une ligne de policiers anti-émeute s’est acharné à coup de gaz irritant et de balles en caoutchouc sur la foule pour la faire reculer le plus loin possible d’Helvetiaplatz.

Les kurdes ont alors tranquillement contourné le cordon pour reformer une masse critique dans le dos des flics en plein milieu de la place, profitant même de la relative tranquilité de l’espace reconquis pour hisser la banderole de tête sur le monument central. A noter que celles et ceux qui ont subi les assauts de gaz et de caoutchouc ont décidé de ne pas répondre et se sont même assis aux pieds de la police ralentissant les anti-émeute débordés.

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La banderole de tête sur le monument central (Helvetiaplatz / Bern)

Malgré les pression de la police et des nervis de l’ultradroite turque, les kurdes ont réussi le pari de tenir Helvetiaplatz ce samedi après midi et d’empècher les fascistes de déverser leur haine dans les rues de Berne.

Dans la soirée, le batiment de la police cantonale, en face de la Schützenmatte, s’est fait attaquer en réponse aux violences policières de la journée et pour dénoncer la protection que les flics ont offert aux fascistes turcs.

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Banderoles contre l’AKP en Turquie.

Genève, le 9 septembre 2015

COMMUNIQUÉ DE PRESSE


Ce matin, mercredi 9 septembre 2015, trois grandes banderoles ont été déployées au-dessus de différentes routes de Genève afin de dénoncer les agissements de l’État turc (à majorité du parti AKP) et la complicité des différents gouvernements occidentaux, afin de dénoncer le silence médiatique et politique autour de ce terrorisme d’État.

L’armée et la police turques tuent des civils et brûlent des maisons dans plusieurs villages sous prétexte d’éradiquer le soutien au Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK). Parmi les victimes se trouvent de nombreux enfants. Les jeunes qui échappent à la mort sont souvent brutalement torturés et condamnés pour avoir participé à des manifestations. De nombreux maires élus du parti HDP (parti turc pro kurde qui a obtenu 13,1% des votations aux élections présidentielles de juin 2015) ont été arrêtés et condamnés. C’est aussi le cas pour de nombreux journalistes locaux et internationaux. Le tout est aggravé par une très forte censure sur internet, particulièrement sur les réseaux sociaux.

Les bureaux du HDP et les soutiens aux mouvements kurdes sont la cible d’attaques de groupes fascistes et nationalistes turcs.

Rappelons-le, c’est le PKK qui a engagé les processus de paix et déclaré de nombreux cessez-le-feu unilatéraux malgré les attaques et le harcèlement continu de l’État turc.

En prétextant attaquer l’État Islamique (EI) et mener une lutte générale contre le terrorisme, le gouvernement turc en profite en réalité pour cibler presque exclusivement le PKK. La Turquie soutient les djihadistes syriens dans leur tentative d’épuration ethnique au Rojava (le Kurdistan syrien). Les preuves de la collaboration entre le gouvernement d’Erdogan et l’EI sont nombreuses.

Qui sont les réels terroristes ? Au lieu de reconnaître et soutenir la résistance kurde contre l’EI, l’État turc massacre impunément ce peuple. C’est l’armée turque qui terrorise, qui tue, qui viole.

Le climat d’insécurité et d’instabilité profite à l’AKP. Son candidat est présenté comme seul garant de l’ordre : « Erdogan ou le chaos ». L’opération militaire contre les populations kurdes est une manoeuvre politique visant à renforcer le camp du parti AKP pour les futures élections anticipées du 1er novembre 2015.

Les processus de paix doivent reprendre, la terreur d’État de l’AKP doit cesser et Ocalan (membre fondateur du PKK emprisonné depuis 1999) doit être libéré.

Soyons solidaires avec la résistance du peuple kurde. Ne nous taisons pas, le silence est complice. Agissons !

Ciwanen Azad International

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Communiqué de presse pour la libération de Mehmet Yesilcali

Conférence de presse (photo)

Communiqué de presse :

Des raisons juridiques, humanitaires et politiques imposent le refus de l’extradition et la libération immédiate de Mehmet Yesilçali

Genève le 24 août 2015

Il y a près de cinq ans, l’opposant politique de Turquie, Mehmet Yesilçali, obtenait le statut de réfugié politique en Suisse.

Ses motifs d’asile sont aujourd’hui invoqués par l’Allemagne pour demander son extradition afin de le juger pour son activité politique.

100 personnalités et 29 organisations de la société civile suisse et internationale ont soutenu un appel à l’attention des autorités suisses pour qu’elles refusent cette demande d’extradition et libèrent immédiatement Monsieur Yesilçali.

Jean Ziegler, Carlo Sommaruga, Luc Recordon, Yvonne Gilly, Jacques Neyrinck, Marina Carobbio, Balthasar Glättli, Remy Pagani, Hans-Ulrich Jost, Michael Löwy et Catherine Savary figurent, entre autres, parmi les signataires.

La Ligue Suisse des Droits de l’Homme, les Juristes démocrates suisses, les Juristes Progressistes Vaudois, l’Association des Juristes Progressistes de Genève, le CETIM, Solidarité sans frontières ainsi que le syndicat UNIA Genève sont parmi les organisations soutenant l’appel.

Le nombre de signataires n’est pas sans rappeler l’article 129b du Code pénal allemand, à la base de la demande d’extradition.

Cette disposition réprime les personnes étant accusées d’être membres d’une organisation étrangère faisant du travail politique, même légal, sur le sol allemand même si ledit travail est destiné vers leur Etat d’origine. En réponse aux demandes des autorités turques, l’article 129b est fréquemment invoqué par les Magistrats allemands pour s’en prendre aux organisations d’opposants de Turquie. Cette disposition suscite d’ailleurs un très vif débat parmi les magistrats, académiciens et politiciens allemands.

Les reproches formulés à l’égard de Mehmet Yesilçali portent sur son activité politique, qui s’est essentiellement déroulée en Suisse, laquelle ne peut pas fonder une demande d’extradition en application de la Convention européenne sur l’extradition. Par ailleurs, le Ministère public de la Confédération a expréssement reconnu que les faits reprochés à Monsieur Yesilçali n’ont donné lieu à aucune procédure en Suisse.

Enfin, le dossier fourni par l’Allemagne a été essentiellement constitué sur la base des informations fournies par la Turquie. Il ne contient aucun fait concret pouvant fonder une responsabilité personnelle de Monsieur Yesilçali dans la commission d’une infraction. Il se base en revanche sur des déclarations obtenues sous la torture en Turquie, qui devraient être retirées du dossier.

Pour ces raisons, la Coordination romande pour la liberté de Mehmet Yesilçali poursuivra sa campagne pour que les autorités suisses refusent d’être complice de la répression des opposants politiques résidant sur son sol et convoque un rassemblement à Genève en date du 2 septembre 2015, à 18h30, place de Neuve.

Déclarations à la conférence de presse du 24 août 2015

Joe Daher, Coordination romande pour la liberté de Mehmet Yesilçali : « Il faut s’opposer aux campagnes de représsion et de criminalisation des opposants politiques menées par l’Etat turc, en Turquie et à l’étranger. Le cas de Mehmet s’intègre dans ces politiques. Défendre les droits de Mehmet Yesliçali c’est défendre les droits démocratiques de tous les opposants ».

Zelal Nazli, représentante de la Confédération des travailleurs de Turquie en Europe (ATIK) : «ATIK est une organisation qui existe depuis 1986. C’est une association active en Suisse et en Europe. Nos activités sont publiques, transparentes et ouvertes au public. Nous avons toujours demandé et reçu les autorisations pour nos activités. Si on vise nos militants c’est car nous soutenons l’opposition démocratique au Gouvernement de Turquie. En s’en prenant à nous, on vise à affaiblir le soutien international à l’opposition ».

Hüsnü Yilmaz, avocat de Mehmet Yesilçali pour la procédure d’extradition : « La procédure actuelle est nouvelle pour la Suisse en ce sens qu’elle prend comme cible une organisation, Parti communiste de Turquie- Marxiste-léniniste, qui existe depuis 1972 et qui n’est pas dans la liste des organisations terroristes de la Communauté européenne. Il n’existe pas non plus de procédure en cours contre cette organisation. Dans le cadre de la présente procédure, la justice allemand prétend qu’ATIK serait une « organisation d’écran » du TKP-ML. La preuve d’une telle allégation serait un rapport de police. Ensuite, le mandat d’arrêt allemand se base sur des prétendues actions armées qui seraient commises par l’aile armée du TKP-ML, actions qui ressortirait de la presse et des sites internet. Ainsi, le dossier présenté aux autorités suisses ne contient aucune accusation concrète à l’encontre de M. Yesilcali. Ce mandat d’arrêt est à 100% identique aux actes d’accusation préparés par la police politique de Turquie, qui sont ensuite signés par des Procureurs avant d’être envoyés au Tribunal. Comme la justice turque, les autorités allemandes remettent en cause l’organisation des soirées, concerts, panels, conférences et séminaires publics avant de développer des hypothèses sur le fait que ces activités auraient peut-être servi à recruter des nouveaux militants. Ainsi, tous les opposants politiques, les réfugiés de Turquie deviennent une cible potentielle eu égard à l’article 129b du code pénal allemand. Nos libertés d’association, de réunion, de manifestation, d’opinion sont en danger. M. Yesilcali est poursuivi pour son engagement politique. Les faits qui lui sont reprochés sont en lien direct avec cet engagement. Dans de tels cas, les demandes d’extradition doivent êtr rejetées selon la Convention européenne sur l’extradition. Dans le cas contraire, la Convention de Genève sur les réfugiés de 1951 n’aura plus aucun sens. En effet, l’Allemagne pourra, en lieu et place de la Turquie, réclamer les opposants politiques qui sont susceptibles de créer une opposition forte à l’encontre du régime en place. Le cas de M. Yesilcali est un défi pour la Suisse en ce sens qu’elle est devant un choix : être complice de la transition du réfugié, par un simple jeu de pouvoir, en un criminel ou la sauvergarde des acquis internationaux. Nous avons la conviction que le Tribunal pénal fédéral sera attentif aux nombreuses irrégularités de la procédure allemande ainsi qu’aux enjeux politiques qui sont derrières la demande d’extradition de M. Yesilcali et qu’il rejettera cette demande».

Olivier Peter, avocat de Mehmet Yesilçali pour la procédure de mise en liberté : « Si le droit suisse prévoit la possibilité de libérer les personnes atteintes de troubles psychiques, le droit international l’impose. À défaut, la Suisse prend le risque de se faire condamner par la Cour européenne des droits de l’homme. Monsieur Yesilçali souffre d’un trouble de stress post-traumatique et ne présente aucun risque de fuite. Rien ne justifie qu’il soit maintenu en prison au détriment de sa santé ».

Rappel des faits

Asile

Mehmet Yesilçali est un opposant politique au régime en place en Turquie. Il a été brutalement torturé par les forces de l’ordre de ce pays et a été détenu durant huit ans, avant de se réfugier, en 2007, en Suisse. En 2010, en raison persécutions subies par les autorités de Turquie, Monsieur Yesilçali a obtenu le statut de refugié en Suisse.

Extradition

Mehmet YESILÇALI a été arrêté en avril 2015, à la demande des Magistrats allemands, agissant en étroite collaboration avec les autorités de Turquie, pour violation de l’art. 129b du Code pénale allemand. La détention extraditionnelle a été prononcée par l’Office fédéral de la Justice. Le 16 juin 2015, l’Office fédéral de la Justice a accepté l’extradition, en considérant que les violations des droits fondamentaux invoqués par les avocats de Monsieur Yesilçali, notamment l’utilisation de déclarations obtenues en Turquie sous la torture, seraient examinés par les autorités allemandes dans le cadre de la procédure au fond. Le 17 juillet 2015, Monsieur Yesilçali a fait appel au Tribunal pénal fédéral (TPF) et attend une décision à ce sujet.

Etat de santé

Les tortures et l’emprisonnement subis ont sérieusement affecté l’état de santé de Mehmet Yesilçali, qui en souffre encore.

Des certificats médicaux produits par la défense et non contestés par l’Office fédéral de la Justice attestent de l’existence d’un « trouble de stress post-traumatique » en raison des mauvais traitements subis. En mai déjà, son médecin traitant relevait qu’il était probable qu’une détention préventive prolongée puisse « détériorer d’avantage » l’état de santé de Monsieur Yesilçali.

Malgré l’aggravation de l’Etat de santé, l’Office fédéral de Justice a toutefois refusé de mettre en liberté Monsieur Yesilçali. La décision a fait l’objet d’un recours, actuellement pendant devant le Tribunal pénal fédéral. L’évolution négative de l’état de Monsieur Yesilçali constatée par les médecins pénitentiaires a contraint les autorités à le transférer à la division cellulaire de l’Inselspital de Berne, le 21 août dernier.

Contexte

La procédure d’extradition de Monsieur Yesilçali intervient dans le cadre d’une vague de repression contre les opposants en Turquie. Des centaines de militants politiques ont été arrêtés en quelques semaines. Les maires de plusieurs villes du Kurdistan turc ont été arrêtés avec l’accusation d’essayer de « détruire » l’unité nationale. Des représentant du gouvernement demandent de haute voix la mise hors-la-loi du parti d’opposition HDP, expression de la gauche démocratique turque et kurde. La diaspora européenne composée des refugiés politiques ayant fuit la représsion d’Ankara dénonce activement ces faits auprès des institutions et des organisations européennes des droits de l’homme. Pour cette raison, le Gouvernement de Turquie poursuit les opposants à l’étranger.

Contacts

Hüsnü Yilmaz, avocat de Mehmet Yesilçali – 021 601 71 61
Olivier Peter, avocat de Mehmet Yesilçali – 022 908 15 00
Joseph Daher, Coordination pour la libération de Mehmet Yesilçali – 078 653 64 57

Coordination romande pour la libération de Mehmet Yesilçali

info@libertepourmehmet.ch

 

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NOCONEX15! Appel contre la militarisation de nos vies.

Du 16 au 25 septembre, l’armée suisse va mener un exercice intitulé « CONEX’15 » dans le nord-ouest de la Suisse. Cet exercice est destiné à préparer la troupe à une situation d’urgence réelle. Pendant que l’Europe et la Suisse se contentent d’assister à la noyade des dizaines de milliers de migrants au beau milieu de la Méditerranée, l’exercice en question résonne comme un comble de cynisme ; on se prépare et on apprend à se défendre contre une véritable invasion, dont l’armée nous fournit un scénario d’anticipation: «une Europe du futur, avec de nouveaux pays et de nouvelles frontières, traverse une crise économique. Les conséquences de cette crise s’étendent aussi à la Suisse : raréfaction des réserves, prolifération du marché noir et des organisations criminelles. Des stocks de blé, de gaz et de pétrole deviennent la cible de sabotages et de pillage. Par ailleurs, des tensions ethniques amènent des flux croissants de réfugiés en Suisse.»

Les scénarios de la menace

Cinq mille soldats seront déployés autour de Bâle. La surveillance des frontières et des « infrastructures de télécommunications, du réseau électrique et de la distribution alimentaire », particulièrement menacés, seront au centre de l’exercice. Ce spectacle sera soutenu, entre autres, par les ports Rhénans suisses, le centre hospitalier universitaire et les CFF (Chemins de Fer Fédéraux). Une exposition intitulée « Votre Armée » se tiendra à Muttenz du 19 au 22 septembre pour donner une vue d’ensemble sur la situation et sur l’utilisation des deniers publics au contribuable. Toute réflexion sur un système perfide qui produit les crises et qui en profite s’en trouve par ailleurs rejetée à l’arrière-plan. Lorsqu’il est question d’une « Europe du futur » et d’ « une crise économique à venir », la fait que nous soyons déjà au coeur de cette situation est occulté. La dislocation de la zone économique européenne n’est pas fictive et la pression exercée sur la Grèce est bien réelle. Mais il s’agit d’un état permanent et non d’une crise.

Même si la Suisse ne fait pas partie de l’Europe et semble s’en laver les mains, il s’agit là d’une tactique astucieuse pour profiter de la situation. La consolidation d’un régime migratoire répressif, soutenu notamment par la construction de camps fédéraux est accompagnée d’une protection du bastion financier helvétique. Derrière la neutralité diplomatique et la démocratie se poursuit la coproduction de la pauvreté mondiale à travers la spéculation financière sur les matières premières, les expropriations engendrées par le droit suisse des brevets et les conflits alimentés par les exportations d’armes.

La sauvegarde des privilèges

Le scénario élaboré par CONEX’15 tente de légitimer l’existence de l’armée dans une Suisse neutre. La guerre contre un état étranger ne constitue plus la raison d’être de l’armée suisse. Depuis vingt ans, le maintien de l’ordre intérieur est la mission avouée de l’armée qui a déjà exercé des missions de police ces dernières années. Ainsi ce sont de prétendus conflits ethniques qui provoqueraient des flux migratoires vers la Suisse riche. Une population avide viendrait piller nos ressources , poussée par la crise économique. Les notions d’ »ennemis intérieurs » et d’ »organisations criminelles » laissent penser à une guerre de tous contre tous, barbares et hors-la-loi d’ici et d’ailleurs contre l’édifice de la civilisation, contre la loi et l’ordre.
Quant à nous, nous voyons simplement une guerre des riches contre les pauvres, un contrôle de la population et des tactiques de contre-insurrection pour garantir les privilèges et conserver le pouvoir.

Gouverner signifie contrôler

Des scénarios de ce type permettent et légitiment la contre-insurrection locale et globale menée contre les populations pauvres et largement exclues des avantages du système. Les contrôles frontaliers renforcés, les caméras installées dans la ville et les démonstrations de force telles que CONEX’15 tentent d’instaurer un sentiment de sécurité et de stabilité autour des conditions de vie existantes. L’état de choc produit par ces spectacles-catastrophes fonctionne comme un outil de déstabilisation contrôlée qui vise à fonder le maintien de l’ordre public. Ils nous laisse sans voix et impuissants, désirant plus de sécurité et de protection, colonisant nos esprits et agissant dans nos vies quotidiennes.

La désertion préférable à l’obéissance

Nous ne voulons pas nous laisser gouverner par un Etat paranoïde. Nous ne voulons pas nous laisser enfermer dans l’ordre établi. Nous répondons au Capital et à l’exploitation par la solidarité; à l’impuissance par l’action collective. Nous ne sommes pas des idiots inaptes à l’action et nous ne voulons pas assister passivement à cette guerre que mène l’Etat contre des pauvres et des exclus munis de „faux papiers“.  Nous invitons donc tous les antimilitaristes, tous les antiautoritaires et plus largement tous ceux qui n’ont pas accès aux privilèges jalousement gardés par les élites à venir à Bâle du 16 au 25 septembre. Nous vous invitons pour ne pas laisser nos vies et la ville dans laquelle nous vivons se faire militariser. Accrochez à vos fenêtres des pancartes disant „CONEX dégage!“. Refusez à la troupe de se restaurer dans vos bars et cafés. Refusez de servir les soldats. Ils servent l’élite, pas nous! Engageons-nous ensemble pour troubler les interventions militaires. Montrons-leur qu’ils sont malvenus. Nous leur disons : „Désertez!“

Manifs, actions & discussions

Plusieurs manifs et actions sont déjà prévues du 17 au 20 septembre. Prenez note de la date et venez toutes et tous à Bâle. Il y aura des points de contact sur place pour vous informer. Nous vous appelons à réfléchir à la manière adéquate dont vous pourriez agir et à choisir les moyens qui vous paraîtront appropriés. Non seulement dans les jours et les semaines qui précéderont mais aussi lors du déroulement de CONEX’15, il nous faudra ouvrir des espaces où nous retrouver, pour échanger et approfondir les questions de fond. L’exercice militaire ne dure que quelques jours, mais notre combat contre toute forme de domination est quotidien. Car il ne suffit pas seulement de revendiquer l’abolition de l’armée, de critiquer la participation discrète de la Suisse aux guerres partout dans le monde ou aux projets de recherche pour les œuvres militaires ou encore de dénoncer le lobby de l’armement.

Développons la solidarité et l’entraide mutuelle au lieu de la menace, de la peur et de la conservation des privilèges !

Contre ce monde de domination, construisons nos mondes!

Plus d’infos sur : http://noconex15.noblogs.org

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Appel contre la venue de Blocher et de Freysinger à Genève

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Christophe Blocher et Oskar Freysinger sont invités à Genève le lundi 31 août 2015 par la section genevoise de l’UDC. Ce meeting UDC pour préparer les éléctions du 18 octobre s’intitule « Rester libre » et est prévu à la Salle des fêtes de Carouge.

Ce parti bourgeois, populiste et islamophobe invite pour l’occasion ces deux sinistres personnages adulés par une bonne partie de l’extrême-droite européenne.

Christophe Blocher, le millionaire néo-conservateur

Blocher animait dans les années 80′ les activités du « Club des amis de l’Afrique du Sud », une association suisse de soutien aux racistes sud-africains et contre la fin de l’Apartheid. En 2006, Christoph Blocher, alors ministre de la Justice, avait décidé de fermer de nombreux lieux de transit et d’hébergement pour limiter la capacité d’accueil des migrantEs.

Oskar Freysinger, le chou-chou des identitaires

Invité d’honneur lors des «Assises contre l’Islamisation de nos pays» organisé par le Bloc Identitaire à Paris le 18 décembre 2010, il a depuis collaboré à plusieurs reprises avec cette formation d’extrême-droite française. En 2013 des journalistes avaient remarqué la présence du drapeau du II Reich allemand (utilisé comme emblème par les néonazi), au domicile d’Oskar Frysinger, alors qu’il venait d’être fraichement élu conseiller d’Etat valaisan. Il a également eu des liens avec les ultra-nationalistes Filip Dewinter (Vlaams Belang) et Robert Spieler (Nouvelle droite populaire).

Freysinger et Fabrice Robert (ancien néo-nazi d'Unité Radicale, fondateur et leader du Bloc Identitaire)

Freysinger et Fabrice Robert (ancien néo-nazi d’Unité Radicale, fondateur et leader du Bloc Identitaire)

 

Nous appellons à la mobilisation pour annuler cet événement et le saboter si nécessaire.

Il faut absolument mettre la pression sur la ville de Carouge et sur l’UDC afin qu’ils comprennent que Blocher et Freysinger ne sont pas les bienvenus!

Si la ville de Carouge et l’UDC n’annulent pas l’événement, les idées de sabotage peuvent être multiples et variées (transport, éléctricité, aération, …etc, utilisez votre imagination et votre créativité!).

Voici toutes les informations utiles pour participer à cette campagne contre l’UDC, et la venue de Blocher et de Freysinger:


 

Salle des fêtes de Carouge

Rue Ancienne 37, 1227 Carouge

Parking
Parking du Centre communal (accès rue Joseph-Girard 13 )
Parking Sardaigne

Contact
Service constructions, entretien et sports
Tél.: 022 307 89 60
Du lundi au vendredi, 8h30-11h30
Fax: 022 307 89 69
E-Mail: reservations@carouge.ch

 

La mairie de Carouge

Nous appellons donc tous les K-rougeois et les K-rougeoises, les Genevois et les Genevoises, les corbeaux noirs et les moutons noirs, la gauche radicale et la gauche réformiste, les jeunes et les vieux/vieilles, à se mobiliser contre la tenue de ce meeting! Nous ne voulons pas d’islamophobes et de racistes à Carouge comme à Genève!

Noyons d-emails et de fax la mairie de Carouge! Occupons leur ligne téléphonique! Harcelons l’UDC!

 

Pas de cis-tra à Rouge-K! Contre l’UDC, Freysinger et Blocher!

Solidarité avec les migrantEs! A bas la xénophobie et l’islamophobie!

Nous sommes tous et toutes des Heimatmüde!

 

RAGE – Réseau d’Agitation Genève

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Des fafs en scred à la manif contre Monsanto: suite et fin

Rappel des faits

Lors de la manifestation du 23 mai 2015 à Morges, où plus de 1’500 personnes ont défilé contre Monsanto, une petite dizaine de membres du groupuscule « Résistance Helvétique » ont réussi à se joindre discrètement au défilé. Nous avions alors publié un communiqué qui a notamment été repris par www.renverse.ch, site d’information et de lutte en Suisse romande.

Le 3 juin suivant, Raphaël Pomey, journaliste du Matin leur offrait une double-page dans lequel leur logo était reproduit en grand. L’article comprenait entre autre la prise de position de Luigi d’Andrea, secrétaire exécutif de Stop OGM, co-organisateur de la manifestation qui régaissait comme suit à la présence des fascistes : « Ce n’est pas parcequ’on est d’extrème droite qu’on ne peut pas avoir une conscience écologique sincère (…) S’il se sentent concernés tant mieux, L’écologie doit rallier tout le monde ».

Cette prise de position était toxique et dangereuse. Nous en avons déjà présenté les raisons dans notre lettre ouverte aux organisateurs/trices.

Ce qu’il en est réellement

En nous renseignant auprès de Stop OGM nous avons compris que l’interview comprenanait plusieurs questions, auxquelles Luigi d’Andrea a notamment répondu que: « Aucun organisateur ne soutient la présence de l’extrême-droite à la manif, mais qu’il est impossible pour nous d’interdire à des groupes de manifester (…) que nous nous distancions des idées qui sont véhiculées par l’extrême-droite ».

Le journaliste, M. Pomey a donc volontairement tronqué les propos de Luigi d’Andrea, mettant en avant uniquement ce dont il avait besoin pour orienter son article et l’accorder à son titre racoleur. Ce faisant, il a offert à l’extrême-droite fasciste la tribune dont elle a besoin pour sa stratégie de dédiabolisation, afin de se rendre acceptable pour l’opinion publique.

Dans notre correspondance, Luigi d’Andrea parle des membres de Résistance Helvétique comme étant « des jeunes très cons« , que ce qui le dérange c’est « qu’il n’y ait que 1500 personnes dans les rues et pas 10’000. Pas que 10 paumés de 20 ans de l’extrême droite soit là. » et que « nous manifestions contre des transnationales qui mettent en péril la sécurité alimentaire des peuples et qu'(il) ne souhaitait pas (s)’exprimer plus longtemps sur des sujets qui ne concernaient pas les causes pour lesquelles nous manifestions« . Ce dont nous sommes d’accord, mais dans ce cas, pourquoi répondre aux questions du journaliste d’un torchon comme le Matin sans mettre l’accent sur ce dernier point?

Think global, act local

Nous souhaitons rapeller que tant que les organisations appellant a de tels rassemblement ne prennent pas une position claire sur le sujet, des tentatives de récupération des luttes par l’extrême-droite se reproduiront.

Dans ce contexte de capitalisme mondialisé, il n’y pas d’alternative « nationale », la lutte doit être internationale! A celles et ceux qui militent quotidiennement aux côtés des paysannEs du Sud et du Nord et dans les luttes écologistes: salutations fraternelles!

Nous profitons de ce communiqué pour appeler à se mobiliser pour la manifestation internationale pour une agriculture et des aliments sans OGM, le samedi 22 août à Zûrich à 11h, sur la Schwamendingerplatz. Plus d’infos sur www.schreckenholz.ch

 

RAGE – Réseau d’Agitation – Réseau Antifasciste Genève

 

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Manifestation en soutien aux Yézidis: retour

2.2

Hier, lundi 3 août, la communauté yézidie a appelé à manifester pour le soutien politique dans l’installation de la paix et de la sécurité de la région du Rojava et du Shingal.

Un an après les premières attaques de l’État Islamique contre les régions kurdes et quelques jours après les dernières opérations de l’armée régulière turque, ce sont environ 700 personnes qui se sont retrouvées aux parc des Cropettes pour soutenir le peuple kurde et dénoncer la politique du gouvernement turque qui criminalise la résistance et finance les jihadistes.

Venus de toute la région les différents groupements de kurde et de militantEs solidaires avec la lutte des yézidie, ont défiléEs en scandant et chantant des slogans à la gloire des guerriers qui combattent Daesh.

Le cortège s’est finalement installé à la place des Nations devant le siège de l’ONU. Là des membres de la communauté ont pris la parole pour exhorter l’UE et l’ONU à soutenir les yezidis et condamner la Turquie pour son double jeu anti-kurde.

La lutte continue!  Biji PKK! Biji YPG! Biji YPJ!

Berxwedana Rojava! Berxwedana Shingale!

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