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Banderoles contre l’AKP en Turquie.

Genève, le 9 septembre 2015

COMMUNIQUÉ DE PRESSE


Ce matin, mercredi 9 septembre 2015, trois grandes banderoles ont été déployées au-dessus de différentes routes de Genève afin de dénoncer les agissements de l’État turc (à majorité du parti AKP) et la complicité des différents gouvernements occidentaux, afin de dénoncer le silence médiatique et politique autour de ce terrorisme d’État.

L’armée et la police turques tuent des civils et brûlent des maisons dans plusieurs villages sous prétexte d’éradiquer le soutien au Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK). Parmi les victimes se trouvent de nombreux enfants. Les jeunes qui échappent à la mort sont souvent brutalement torturés et condamnés pour avoir participé à des manifestations. De nombreux maires élus du parti HDP (parti turc pro kurde qui a obtenu 13,1% des votations aux élections présidentielles de juin 2015) ont été arrêtés et condamnés. C’est aussi le cas pour de nombreux journalistes locaux et internationaux. Le tout est aggravé par une très forte censure sur internet, particulièrement sur les réseaux sociaux.

Les bureaux du HDP et les soutiens aux mouvements kurdes sont la cible d’attaques de groupes fascistes et nationalistes turcs.

Rappelons-le, c’est le PKK qui a engagé les processus de paix et déclaré de nombreux cessez-le-feu unilatéraux malgré les attaques et le harcèlement continu de l’État turc.

En prétextant attaquer l’État Islamique (EI) et mener une lutte générale contre le terrorisme, le gouvernement turc en profite en réalité pour cibler presque exclusivement le PKK. La Turquie soutient les djihadistes syriens dans leur tentative d’épuration ethnique au Rojava (le Kurdistan syrien). Les preuves de la collaboration entre le gouvernement d’Erdogan et l’EI sont nombreuses.

Qui sont les réels terroristes ? Au lieu de reconnaître et soutenir la résistance kurde contre l’EI, l’État turc massacre impunément ce peuple. C’est l’armée turque qui terrorise, qui tue, qui viole.

Le climat d’insécurité et d’instabilité profite à l’AKP. Son candidat est présenté comme seul garant de l’ordre : « Erdogan ou le chaos ». L’opération militaire contre les populations kurdes est une manoeuvre politique visant à renforcer le camp du parti AKP pour les futures élections anticipées du 1er novembre 2015.

Les processus de paix doivent reprendre, la terreur d’État de l’AKP doit cesser et Ocalan (membre fondateur du PKK emprisonné depuis 1999) doit être libéré.

Soyons solidaires avec la résistance du peuple kurde. Ne nous taisons pas, le silence est complice. Agissons !

Ciwanen Azad International

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