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Communiqué suite à la manifestation du 9 novembre

  • Nous constatons qu’une large frange de la manifestation a répondu à l’appel « Sans parti ni patrie » et à celui du RAGE. La moitié de la manifestation était regroupée derrière la banderole « contre l’état sécuritaire et le fascisme institutionnel ». Pétards, torches et fumigènes ont rythmé le cortège. On entendait chanter « nous chions sur l’agent Boiron » (flic, chef de la BRIC, spécialiste de la répression des mouvements sociaux), « pouvoir assassin, syndicats collabos », « la police cantonale protège les fascistes », …
  • Nous sommes outrés par la décision du comité organisateur d’organiser un service d’ordre (qui, heureusement, a un peu capoté) pour prévenir la présence d’éventuels jeunes agités (nous?). Syndicalistes et partis politiques ont avalé sans discernement tous les bobards de la police, qui leur faisait miroiter le spectre du black bloc étranger venu perturber la manifestation, pour justifier un dispositif policier démesuré, des contrôles agressifs et des arrestations préventives. Le comité organisateur montre qu’il a plus confiance en la police qu’en les antifascistes, et marche main dans la main avec les autorités pour organiser notre répression. Que ce soit clair : le RAGE vous emmerde et on vous pisse à la raie.
  • Les discours des politiciens ont été chahutés avec succès. Personne n’a réussi à entendre les mots du vert Antonio Hodgers, qui a d’ailleurs reçu un oeuf sur la tête. Des drapeaux du PS ont été volés. Le RAGE tient à faire un bisou au camarade qui a débranché la sono pendant un des discours! Contrairement aux dires du « Courrier », les antifascistes n’ont pas fait cela pour reprocher aux verts et aux socialistes d’avoir accepté la nouvelle constitution (dont nous n’avons que faire), mais parce que nous avons un truc viscéral contre la politique institutionnelle, contre ceux qui aspirent à nous diriger et à nous contrôler.
  • Un drapeau suisse géant portant l’inscription « paix sociale » a été brûlé à l’arrivée de la manifestation sur la plaine de Plainpalais. Le RAGE salue avec enthousiasme cette joyeuse action pyrotechnique.
  • Quatre personnes ont été emmenées au poste sous prétexte qu’elles ont refusé de se laisser prendre en photo lors d’un contrôle d’identité, ou parce qu’elles avaient des pétards sur elles. Un nombre beaucoup trop élevé de fouilles et de prises d’identité a eu lieu. Une personne a été arrêté totalement arbitrairement après la manifestation et condamnée (sans être passée devant un juge!) à 20 jours de prison ferme avec trois ans de sursis, pour « déprédations ». Il faut bien justifier un dispositif pareil par quelques arrestations au hasard, pour faire bonne impression à Maudet…
  • Précisons aussi que, comme d’habitude, des nazillons prenaient des photos du rassemblement au Mont-Blanc, cachés derrière les flics.  Des flics en civil étaient également présents dans la manifestation. D’où l’utilité de se masquer ou de se déguiser lors de tout rassemblement de ce genre.

Réseau Antifasciste GEnève, 10.11.2012

Merci au photographe – on ne sait pas si on doit diffuser son nom ou pas 🙂

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1932 – 2012 La rage au coeur: la lutte continue!

Ce communiqué fait suite à l’appel pour un bloc « Sans patrie, sans parti » à la manifestation du 9 novembre 2012 à Genève : 9novembre.noblogs.org

Le Réseau Antifasciste Genevois n’oublie pas!

Il y a 80 ans, le 9 novembre 1932, sur la Plaine de Plainpalais, l’armée a tiré sur les manifestantEs antifascistes venuEs perturber le meeting fasciste de l’Union Nationale. Bilan: 13 morts et des dizaines de blessés. Ce genre d’événement n’étaient pas isolés dans la Suisse du début du siècle passé. Tirer sur les ouvrierEs et les manifestanEs était presque devenu un sport national.

Juillet 1875, Louis Favre réclame au gouvernement d’Uri d’intervenir contre la grève du Gotthard.  La gendarmerie et l’armée sont envoyées sur place pour disperser le piquet de grève. Le 28 juillet, les gendarmes et les soldats tirent sur le ouvrierEs qui sont seulement arméEs de cailloux. Quatre morts, huit grévistes arrêtés, 80 ouvriers licenciés, mise en état de siège.

Octobre 1902, depuis le 28 septembre les tramelots genevois sont en grève pour protester contre des licenciements; la direction refusant de  négocier, la grève devient générale en solidarité. Le Conseil D’Etat (auquel participe le socialiste Thiébaud) appelle l’armée à intervenir. Le 5 octobre, des charges de cavalerie sont lancées contre les manifestantEs sur la Plaine de Plainpalais.

Le 21 janvier 1932, une manifestation antifasciste contre Mussolini est réprimée à Zurich par la police sous les ordres des socialistes. Des dizaines de blessés par balles.

Le 16 juillet 1932, Zurich, la grève des monteurs est aussi réprimée. Une émeute éclate, un mort, une cinquantaine de blessés et plus de 100 arrestations.

Après toutes ces années nous n’oublions pas, nous ne pardonnons pas!

Aujourd’hui la répression continue, la lutte aussi. La Suisse tue toujours, dans ses prisons, dans ses renvois forcés de migrantEs, de par les balles de ses flics…

La lutte pour la révolution sociale continue, contre le fascisme et le capitalisme, contre ceux qui veulent nous faire marcher au pas et ceux qui nous volent nos vies; mais aussi contre ceux qui prétendent défendre nos intérêts en collaborant avec ce système et en nous éloignant de toute perspective révolutionnaire.

Le pouvoir, qu’il soit de gauche ou de droite, ne tolère pas les mouvements révolutionnaires et l’autonomie du prolétariat. Quiconque endosse une fonction de pouvoir dans un appareil d’Etat doit être considéré comme un ennemi. Les sociaux-démocrates et les réformistes pratiquant des compromis avec la bourgeoisie, sont des sociaux-traîtres et même des social-fascistes, des laquais de la bourgeoisie.

« L’expérience historique nous apprend que tous les compromis conclus entre la révolution et la contre-révolution ne peuvent profiter qu’à cette dernière. Toute politique de compromis est une politique de banqueroute pour le mouvement révolutionnaire. Ce qui avait débuté comme un simple compromis avec la social-démocratie allemande a abouti à Hitler. Ce que Lénine justifiait comme un compromis nécessaire a abouti à Staline. » La révolution n’est pas une affaire de parti – O. Rühle

POUR UN ANTIFASCISME REVOLUTIONNAIRE ET DE CLASSE!

LA RAGE AU COEUR, LA LUTTE CONTINUE!

RENDEZ-VOUS VENDREDI  9 NOVEMBRE 2012 17H45, ZONE PIETONNE DU MONT-BLANC (GENEVE)

Vidéo d’appel

 

RAGE – Réseau Antifasciste Genève

 

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La Circulaire n°5

La Circulaire n°5

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Annulation de la conférence de Kémi Seba

Il semblerait que la conférence de Kemi Seba soit tombée à l’eau.

Le « prédicateur panafricain » a été cueilli à l’aéroport de Genève par les flics et interdit de séjour en Suisse. Apparemment, il s’agit d’une décision au niveau fédéral. On dirait que nos autorités ont quelque peu craint la violence qu’aurait pu déclencher la venue de ce triste personnage.

Il ne s’agit pas vraiment d’une victoire. Il ne s’agit que de la peur qu’ont les hypocrites qui nous gouvernent de la confrontation, du désordre. La censure d’un ennemi, de la part de l’Etat, reste de la censure. Et l’Etat reste notre ennemi. Nous n’allons pas pleurer de cette annulation, bien au contraire, mais le dernier mot de cette histoire nous laisse un goût amer. Que l’Etat suisse, lui-même intrinsèquement raciste, interdise l’accès à son territoire à quelqu’un pour cause de racisme, c’est assez ironique…

Genève Non Conforme (puisqu’il s’agit bien des mêmes personnes) vont maintenant pouvoir chouiner, leur activité favorite, que la planète entière est contre eux. Les mêmes qui jubilaient et ricanaient parce qu’ OI POLLOI avait été censuré à Lausanne, vont maintenant pouvoir jouer les martyrs! Félicitations. A noter que le secrétaire d’E&R suisse est aussi le leader de Genève Non Conforme, ami avec les néo-nazis français d’Artam brotherhood et les néo-fascistes des Jeunesses nationalistes de A. Gabriac sur Lyon.

Quoi qu’il en soit, un grand merci à celles et ceux qui ont répondu à notre appel et ont harcelé Mövenpick!

RAGE – Réseau Antifasciste Genève

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Conférence de Kemi Seba annulée à l’hotel Mövenpick

C’est avec une grande satisfaction que nous constatons que Mövenpick a annulé la venue de Kemi Seba. Notre appel a donc bien été suivi et les résultats sont là. Ils sont maintenant forcés de se cacher dans un « lieu secret » pour échanger leurs idées nauséabondes.

Nous ne voulons pas déjà crier victoire pour autant. Pas encore. Ces néo-fascistes doivent comprendre qu’à Genève leurs discours et leurs idées n’ont pas de place et aucun champ de manoeuvre.

Nous appelons à continuer les actions directes, mail-bombing et phone-bombing contre les organisateurs et le nouveau lieu « secret » qui sera surement l’hotel Crowne Plaza(à côté de l’aéroport). Cet hôtel avait déjà accueilli par le passé deux conférences organisées par les mêmes groupes néo-fascistes. Ils se donnent rendez-vous le jour même (samedi 27) à côté de l’hôtel à la station service MIGROL à 14h, arrêt du 10 « De-Joinville ».

POUR INFO: L’HOTEL CROWNE PLAZA N’ACCEUILLERA PAS LES NEO-FASCISTES – DU COUP ON CONTINUE NOS RECHERCHES ET ON CONTINUE DE S’ATTAQUER AUX ORGANISATEURS!

Hotel Crowne Plaza,  Avenue Louis Casai 75-77  Genève 1216

tél: 022/ 710 30 00

fax: 022/ 710 31 00

mail: info@cpgva.ch

site: http://www.crowneplaza.com

Les organisateurs:

Phone: 004 17 65 64 1688

Mail: kemiseba@rocketmail.com

Comme pour le premier appel, nous comptons sur l’aide de tous nos camarades au niveau local et international pour boycotter et attaquer les intérêts des hôtels Crowne Plaza.

REFUGEES WELCOME – TOURISTS GO HOME – PATRIOTS FUCK OFF

BIENVENUE A GENEVE!

 

RAGE – Réseau Antifasciste GEnève

 

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Kemi Seba n’est pas le bienvenu à Genève!

Le Réseau Antifasciste Genevois appelle tous les antifascistes, les antiracistes et les habitantEs de Genève à saboter le meeting de Kemi Séba organisé par « Egalité et Réconciliation Suisse » le samedi 27 octobre 14h à l’Hotel Mövenpick.

Le fait que Kemi Seba soit un racialiste et un allié de l’extrême-droite française n’est plus à prouver. Cet individu est l’invité « d’Egalité et Réconciliation Suisse », un groupuscule noyauté par les fascistes de « Genève non conforme ». Fraichement implanté en Suisse ce mouvement venu de France a pour chef Alain Soral*.

Pour plus d’information sur Kemi Seba et Alain Soral, nous mettons en lien les articles apparus dans les journaux « Le Courrier » et le « Gauche Bdo » il y a quelques semaines:

Le Courrier « L’extrême-droite genevoise dresse une tribune pour Kemi Seba »

Le Gauche bdo « Kemi Seba, le Black préféré des bruns… »

Nous vous conseillons aussi cette vidéo sur Kemi Seba que nous avions déjà publiée: Kemi Seba: ses liens à la mouvance néo-nazie

Nous, le Réseau Antifasciste appelons à des actions directes contre la tenue de ce meeting. Comme pour la venue des néo-nazis cet été, la résistance antifasciste doit saboter leurs plans et le bon déroulement de leur journée. Pour cela nous appelons à des actions créatives et offensives.

Nous appelons aussi à faire du « Mail-bombing » et du « Phone-bombing », qui consiste à harceler éléctroniquement leurs adresses mail et leurs numéros de téléphone. Une chose importante : utilisez internet depuis un cyber-café avec une adresses bidon et de téléphoner depuis des cabines pour garder l’anonymat ! Pour que cette opération soit efficace il faut que chaque « Bomber » motive deux autres personnes et ainsi de suite.

Insultes, plaintes, spams, vidéos x etc….Il faut les bombarder!!!

Voici les contacts des organisateurs:

Phone: 004 17 65 64 1688

Mail: kemiseba@rocketmail.com

Il est aussi très important de mettre la pression sur la salle qui les accueille pour annuler leur meeting. Le meeting aura lieu au:

Mövenpick Hotel & Casino, route de Pré-Bois 20, 1215 Genève ( à 500m de l’aéroport)

Phone: 022/ 717 11 11

Fax: 022/ 717 11 22

Mail: hotel.geneva.airport@moevenpick.com

Les restaurants Mövenpick, Marché et Cindy’s diner appartiennent au même groupe, il faut donc aussi mettre la pression sur les restaurants au centre-ville. Il faut faire comprendre au groupe « Mövenpick » qu’il a beaucoup à perdre en acceuillant ce genre de conférences. Nous appelons aussi tous nos camarades de Suisse-allemande à mener des actions directes contre le groupe « Mövenpick »! Et plus largement nous appelons à un boycott contre le groupe « Mövenpick.

Qu’il soit africain, européen, asiatique ou encore martien, le nationalisme et le racisme sont à combattre sous toutes leurs formes! La terre au terriens! On est chez nous là où on se sent bien!

Fascistes, nationalistes, racistes de tous bords on vous chie au nez!

« La théorie selon laquelle tous les blancs sont nos ennemis et tous les noirs nos frères (…) est une théorie stupide, propre aux esprits paresseux et je suis généreux, parce que c’est peut être le résultat d’une manipulation fasciste »

George Jackson, militant Black Panther

 

RAGE – Réseau Antifasciste Genevois

 

 

* Alain Soral était au parti communiste français avant d’intégrer le Front National (où il a écrit certains discours de Jean-Marie LePen). Il a ensuite crée E&R, mouvement néo-fasciste, antiféministe et anti-sémite. Il y a quelques mois il n’a pas caché son soutien aux néo-fascistes italiens de Casapound en allant à leur manifestation à Naples.

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Vivre Sans Peur : mobilisation et campagne antifasciste en France

La Campagne Intitulée Vivre Sans Peur, nous proposons une campagne militante antifasciste qui se décline en 6 grands axes de lutte.

COMMUNIQUE DE PRÉSENTATION

Nous sommes des militants qui luttons contre toute forme de fascisme. Nous combattons, non pas des personnes, mais des idées et les pratiques quotidiennes qui en découlent. Autant de comportements qu’il faut combattre pour que chacune et chacun puisse vivre librement et sans peurs. Notre lutte antifasciste nous mène sur d’autres terrains, là où le fascisme est présent quelle que soit sa forme ou son visage.

Les droits des femmes

Pour une réelle émancipation de la femme. Parce que leurs droits ne se limitent pas au droit à l’avortement, mais aussi à l’égalité des salaires: en moyenne 20 % de différence avec les hommes. Sans oublier le harcèlement et les violences domestiques: une femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son compagnon en France. Pour que les femmes puissent vivre sans peur, pour qu’elles puissent vivre selon leurs choix.

Les droits des homosexuels/lesbiennes /transexuelles/transexuels

Pour que la stigmatisation de l’orientation sexuelle et le fait qu’on puisse être jugé par sa sexualité et non pas en tant qu’individu à part entière disparaissent. Actuellement les homosexuels ne peuvent pas donner leur sang car ils sont jugés comme population « à risque ». Demandez-vous à votre boulanger ses pratiques sexuelles ? Pour que les homosexuels/lesbiennes/transexuelles/transexuels puissent vivre sans peur, pour que chacune et chacun vive sa sexualité comme il le désire.

Les migrants

Pour que tout être humain ait le droit de circuler et de choisir son lieu de résidence. Nous n’accepterons jamais que des pratiques discriminatoires liées à la couleur de la peau ou à l’origine soient monnaie courante dans le monde du travail et dans la vie quotidienne. Pour une société permettant à chacune et chacun de pouvoir vivre là où il le souhaite, selon une égale répartition des richesses.

Le capitalisme

Contre ce système injuste qui fait profiter une minorité et fait plonger dans la misère les travailleurs. Ce modèle économique en décadence montre aujourd’hui son vrai visage : précarité, chômage et licenciements pour les exploités au profit des banques et autres puissances économiques. Les travailleurs doivent se serrer la ceinture et payer une crise dont ils ne sont pas responsables tandis que les bénéfices des plus grosses entreprises ne cessent pas d’augmenter. Pour nous, il n’y a pas de capitalisme « moral », c’est le système en lui-même qu’il faut contester. Pour une société qui assure à chacune et chacun l’accès à la santé, au logement, à l’éducation…

La société ultra-sécuritaire

Contre la société de contrôle qui utilise la répression policière, le fichage ADN de la population au moindre délit et la vidéo-surveillance pour rassurer l’électeur lambda. D’ailleurs c’est plus pratique pour le business et les banques car cela sert aussi à éviter et à réprimer la rébellion des plus pauvres contre le système. Cette surenchère de technologies pour la surveillance aide à construire un contexte d’insécurité afin de faire en sorte que le citoyen moyen s’habitue à être filmé, contrôlé et fiché en permanence. Pour une société avec davantage d’espaces de liberté, qui respecte nos vies privées et qui ne prenne pas les citoyens pour de potentiels délinquants.

L’extrême droite

Contre une nouvelle extrême droite de plus en plus présente dans la scène politique. Pour que son discours fasciste et démagogique ne puisse pas s’installer durablement dans les classes populaires. Pour que les agressions commises par leurs membres ne restent pas sans riposte. Pour une société sans haine ni racisme.

Au quotidien, nous construisons une société sans peur afin que chacune et chacun puisse vivre librement et en dehors de toute forme de discrimination et d’oppression.

NOTRE PROJET

Pourquoi une campagne antifa et une date de mobilisation commune?

Nous constatons que très souvent, dans la tête des gens, l’antifascisme est une lutte qui se résume à l’affrontement entre 2 bandes (faf/antifa) et qu’il s’agit d’une lutte désuète car, de toute façon ‘en 2012 il n’y a pas de fascistes et encore moins de fascisme !!!‘. D’autres fois les outils de lutte antifasciste sont confondus avec ceux de la lutte des classes : beaucoup pensent que détruire le capitalisme détruira « automatiquement » le fascisme.

Quel est le but de cette campagne ?

Nous voulons faire valoir le projet antifasciste en tant que projet d’alternative sociale, culturelle et politique. Recolorer l’image, redonner du sens et apparaître comme une force de proposition d’une alternative et pas en tant que mouvement de rue qui se limite à réagir quand l’extrême-droite frappe ou essaye de se montrer publiquement.

Avec quoi nous voulons le faire ?

Nous proposons une campagne antifa dans plusieurs villes appelée Vivre Sans Peur et une date de mobilisation le Samedi 10 novembre 2012.

La campagne Vivre Sans Peurs se déroulera dans au moins 10 villes en même temps : Saint-Étienne, Lyon, Limoges, Grenoble, Nancy, Toulouse, Besançon, la Haute-Marne, Paris et Dijon.

L’objectif de cette campagne est de déconstruire les projets de société fascistes, nationalistes, patriotes, autoritaires, sécuritaires, dogmatiques ou racistes, et de faire valoir les valeurs et pratiques antifascistes (solidarité, respect, entraide, auto-organisation, autonomie,…) et ainsi valoriser les projets de société que l’on porte.

Cette campagne thématique comporte du matériel commun, des moyens de communication propres (1 site internet, 1 e-mail) et une date commune de mobilisation (Samedi 10 novembre 2012) avec des repas, des concerts, des rassemblements, des expos, des collages, en fonction de la capacité de chaque ville et des initiatives.

Dans la campagne il y a 6 thèmes en lien avec l’antifascisme avec 6 modèles d’affiches thème et 1 général. On peut librement les diffuser (auprès des gens, sur la toile, dans les lieux, sur les murs ) et/ou les imprimer (flyers, affiches, autocollants,…).

http://vivresanspeur.noblogs.org/

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Brav – Prolétariat

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Retour critique sur un été antifasciste

À Genève, lors de la dernière fête de la musique, un copain s’est fait poignarder par un néo-nazi. Quelques semaines plus tard, c’est un barbecue organisé en région genevoise par des groupuscules d’extrême-droite de France voisine qui a défrayé la chronique. Les nazillons, qui se montraient discrets ces dernières années, ont donné l’impression de sortir de l’ombre en l’espace de quelques jours. Ces évènements ont marqué, à Genève, le début d’une effervescence sans précédent autour de la thématique de l’antifascisme – qui fait évidemment plaisir à voir. Cependant, ils ont également fait ressurgir ce que l’antifascisme traîne de pire et de plus réac’ derrière lui. Peut-être est-il utile de prendre un peu de recul pour reconsidérer ces évènements avec un oeil critique pour ne pas tomber dans les nombreux pièges du milieu « antifa ».

Frontisme et virilisme

La situation a changé d’un coup : l’agression frontale d’un camarade marquait le début d’une sorte de guerre, non plus un cyber-affrontement ni une joute verbale, mais un vrai risque pour notre intégrité physique, pour nos vies. Un copain aurait pu mourir : le problème des groupuscules néo-nazis devenait soudain concret. Pendant quelques semaines, la presse en a fait ses choux gras et on s’est activés autour du problème : manifestation de soutien au copain blessé, organisation d’un « Antifa action day » en réponse à l’organisation d’un barbecue néo-nazi en région genevoise, tags, diffusion d’informations personnelles sur l’agresseur, etc. Sans prendre vraiment le temps de réfléchir aux tenants et aboutissants de tout cela, sans remettre en question la lutte dite « antifasciste » et les problèmes qu’elle peut engendrer.

Un certain nombres de choses m’ont choqué dans la réaction que certains pans du mouvement antifa ont pu avoir. Notamment, d’un coté, l’aspect « baston virile », où l’on entend la principale voie de lutte contre le « fascisme » se mène à coup de battes et de poings américains, comme on chercherait à se prouver qu’on a les plus grosses couilles, dans une sorte de surenchère de radicalité mal digérée (et ceux qui proposent de lutter sur un terrain qui ne se base pas sur la confrontation physique sont relégués au statut de « hippie »). De l’autre, et souvent venant des mêmes personnes, on rencontre cet espèce d’antifascisme frontiste qui propose, prétextant l’importance de faire face à l’extrême-droite, de s’allier à toutes sortes de forces réactionnaires : associations citoyennes moralistes, gauche-caviar, voire même nous en référer à l’état et à ses lois « antiracistes », tout ce qui n’est pas d’extrême-droite étant potentiellement un allié momentané dans la lutte. Comme si nous devions « oublier » nos « petits différends » pour s’unir contre la menace « prioritaire » de l’extrême-droite. C’est sans doutes là la pire conséquence du fascisme, en fin de compte : inciter les mouvements à conclure des alliances de classes, à enterrer la hache de guerre avec nos ennemis au nom d’une soi-disant cible commune.

Du fascisme au quotidien

Bien sûr, nous sommes forcés de prendre en compte qu’une bande de gugusses qui n’ont l’air d’exister que pour « taper du gauchiste » s’est installée à Genève, parce que cela touche à notre sécurité individuelle. Leur menace n’est toutefois pas politique : ils sont peu nombreux, dénués d’idées et détachés de la réalité sociale, en tout cas, ils ne sont pas ancrés du tout dans la vie genevoise. Il n’ont pas de lieux publiques, de maisons officielles ou de locaux, ils n’appellent jamais à aucune action à l’avance de peur de se faire emmerder, bref, leur présence politique à Genève consiste à provoquer la CICAD (toujours bonne à faire des scandales et leur filer un coup de pub dans la foulée) ou à taguer des croix celtiques devant nos squats pour tenter de nous effrayer. Ils n’ont aucune sorte d’influence sur la politique genevoise ou sur nos conditions d’existence.

Alors n’allons pas crier au loup trop fort parce les fafs font un barbecue dans la campagne genevoise (barbecue qui n’a même pas eu lieu en Suisse, au final). Combien de fois aura-t-on entendu dire qu’on assiste à une « montée du fascisme », « bruits de bottes » et tout le vocabulaire antifa de base qui s’en suit ?

Si bruit de bottes il y a, il réside d’abord dans la restriction de nos libertés (ex : durcissement du droit de manifester à Genève), dans l’accroissement continu et la développement de notre surveillance (caméras de sécurité, passeport biométrique, prise d’ADN qui se généralise), dans le durcissement des lois sur l’asile, dans l’aggravation de la condition des migrants et le racisme institutionnel, dans la généralisation de l’acharnement envers les musulmans ou les juifs, dans la formation de milices citoyennes qui s’attaquent à la petite délinquance des pauvres (dans lesquelles on retrouve d’ailleurs les fafs eux-mêmes), dans le mépris des luttes féministes et la régression en matière de droit des femmes, dans l’engouement de certains pour un retour la famille traditionnelle, dans les attaques répétées envers les homosexuelLEs, bref, tout désir d’évacuer les « anormaux » et d’en revenir à une société « droite », « pure », sans rien qui ne dépasse des normes imposées. Une société de contrôle, de répression, de « sécurité », que l’on subit tous les jours.

Et j’en passe. C’est ce fascisme-là que nous subissons au quotidien et qui va en s’aggravant.

Si bruit de bottes il y a, il y a longtemps qu’il résonne dans nos oreilles et qu’on fait semblant de ne pas l’entendre.

De la lutte des classes

S’attaquer donc aux groupuscules « fascistes » en éliminant tout aspect politique, comme on s’attaque à une bande adverse me semble aussi puéril qu’inutile. S’ils sortent du bois ces dernières années, c’est qu’on glisse vers une société de plus en plus autoritaire, raciste, sécuritaire et liberticide qui leur déroule le tapis rouge, qui leur offre un climat idéal pour se développer.

Alors polariser son combat autour de l’ennemi le plus évident, le plus grossier, la pointe de l’iceberg, c’est tomber bêtement dans le panneau. Notre lutte est bien plus globale, que nous avons à affronter des ennemis bien plus puissants et dangereux qu’une bande de gamins néo-nazis, aussi hargneux soient-ils à notre égard sur internet. Pendant qu’on s’agite après trois pékins parce qu’ils osent tenir un petit blog avec des reviews de leurs soirées païennes au coin du feu, la gauche (pour ne prendre que son exemple) – en parallèle de son minutieux travail de pacification sociale – construit des prisons, fait poser des caméras de surveillance, augmente les effectifs des flics, propose des lois visant à laisser pourrir les migrants dans des ghettos ou des centres de rétention administrative, etc. Dans l’indifférence la plus totale de la plupart ceux qui se prétendent « antifas ».

S’inquiéter d’une recrudescence de l’extrême-droite est juste, mais la véritable menace se trouve plutôt dans le terreau sur lequel les idées de ces groupuscules peuvent émerger. Pas besoin ici de s’épancher sur la situation sociale actuelle : crise oblige, il est plus facile (et plus judicieux pour la bourgeoisie) de remettre la faute sur un ennemi désigné pour ça (les immigrés, le complot judéo-maçonnique mondial, les reptiliens, que sais-je encore) que d’admettre que c’est le système économique et social que nous subissons qui nous a pourri, nous pourrit et nous pourrira la vie encore longtemps si on ne le renverse pas. Lorsque l’extrême-droite s’éprend soudainement des thématiques habituellement réservées à la « gauche » (crise, social, etc), c’est qu’elle ne fait rien d’autre que de remplir son rôle de béquille du capital, tentant d’absorber la colère de la population, d’alimenter la peur, d’étouffer les révoltes en les dirigeant vers un bouc émissaire et éviter ainsi toute révolution. C’est surtout cette capacité contre-révolutionnaire qui constitue un problème à prendre en compte, pour nous autres (bien que sous nos latitudes, on en soit pas encore là).

Il est nécessaire de lutter contre le fascisme, mais pas n’importe comment, pas en acceptant de collaborer, pas en mendiant de l’aide des institutions. Les ennemis de nos ennemis ne sont pas nos amis. On est autant contre le capitalisme réformé et moralisé que nous propose la gauche, que contre le capitalisme libéral et mondialisé de la droite ou contre le capitalisme nationalisé et autarcique prôné par l’extrême-droite. On est pas antifascistes parce qu’on hait les fascistes comme on hait un gang ennemi ; on est antifascistes parce qu’on veut la guerre des classes, et que le fascisme n’est qu’une facette de ce système qu’on conchie.

Le Réveil – lereveil.ch

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La Circulaire n°4

Circulaire no4

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