Skip to content


Communiqué suite à la manifestation du 9 novembre

  • Nous constatons qu’une large frange de la manifestation a répondu à l’appel « Sans parti ni patrie » et à celui du RAGE. La moitié de la manifestation était regroupée derrière la banderole « contre l’état sécuritaire et le fascisme institutionnel ». Pétards, torches et fumigènes ont rythmé le cortège. On entendait chanter « nous chions sur l’agent Boiron » (flic, chef de la BRIC, spécialiste de la répression des mouvements sociaux), « pouvoir assassin, syndicats collabos », « la police cantonale protège les fascistes », …
  • Nous sommes outrés par la décision du comité organisateur d’organiser un service d’ordre (qui, heureusement, a un peu capoté) pour prévenir la présence d’éventuels jeunes agités (nous?). Syndicalistes et partis politiques ont avalé sans discernement tous les bobards de la police, qui leur faisait miroiter le spectre du black bloc étranger venu perturber la manifestation, pour justifier un dispositif policier démesuré, des contrôles agressifs et des arrestations préventives. Le comité organisateur montre qu’il a plus confiance en la police qu’en les antifascistes, et marche main dans la main avec les autorités pour organiser notre répression. Que ce soit clair : le RAGE vous emmerde et on vous pisse à la raie.
  • Les discours des politiciens ont été chahutés avec succès. Personne n’a réussi à entendre les mots du vert Antonio Hodgers, qui a d’ailleurs reçu un oeuf sur la tête. Des drapeaux du PS ont été volés. Le RAGE tient à faire un bisou au camarade qui a débranché la sono pendant un des discours! Contrairement aux dires du « Courrier », les antifascistes n’ont pas fait cela pour reprocher aux verts et aux socialistes d’avoir accepté la nouvelle constitution (dont nous n’avons que faire), mais parce que nous avons un truc viscéral contre la politique institutionnelle, contre ceux qui aspirent à nous diriger et à nous contrôler.
  • Un drapeau suisse géant portant l’inscription « paix sociale » a été brûlé à l’arrivée de la manifestation sur la plaine de Plainpalais. Le RAGE salue avec enthousiasme cette joyeuse action pyrotechnique.
  • Quatre personnes ont été emmenées au poste sous prétexte qu’elles ont refusé de se laisser prendre en photo lors d’un contrôle d’identité, ou parce qu’elles avaient des pétards sur elles. Un nombre beaucoup trop élevé de fouilles et de prises d’identité a eu lieu. Une personne a été arrêté totalement arbitrairement après la manifestation et condamnée (sans être passée devant un juge!) à 20 jours de prison ferme avec trois ans de sursis, pour « déprédations ». Il faut bien justifier un dispositif pareil par quelques arrestations au hasard, pour faire bonne impression à Maudet…
  • Précisons aussi que, comme d’habitude, des nazillons prenaient des photos du rassemblement au Mont-Blanc, cachés derrière les flics.  Des flics en civil étaient également présents dans la manifestation. D’où l’utilité de se masquer ou de se déguiser lors de tout rassemblement de ce genre.

Réseau Antifasciste GEnève, 10.11.2012

Merci au photographe – on ne sait pas si on doit diffuser son nom ou pas 🙂

Posted in Textes.