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La majorité des flics grecs votent pour les néo-nazis

Les élections législatives du 6 mai dernier ont permis au parti néo-nazi grec, Chryssi Avghi (Aube Dorée), d’entrer au Parlement. Et selon une étude du prestigieux hebdomadaire To Vima, rapportée par l’agence de presse italienne Ansa, plus de la moitié des policiers grecs auraient voté pour eux. Dans certains bureaux de vote, le parti néo-nazi a obtenu 19 à 24% des voix.

L’étude, menée dans plusieurs circonscriptions d’Athènes, montre que 5.000 policiers de la ville ont donné leur voix à Chryssi Avghi. Les quartiers d’Agios Panteleimonas et de Kypseli, les bastions traditionnels du parti, ont atteint 15 à 18% des voix.

Selon l’étude, c’est entre les bureaux 806 et 816, proche d’un commissariat de police, que le parti néo-nazi a obtenu le plus de voix. Atteignant 18,64% des voix dans le bureau de vote 813 et 23,77% dans le 816.

(…)

Selon les listes électorales, 550 à 700 personnes ont voté dans chacun de ces bureaux de vote, dont 20 à 30% policiers. Ce qui signifie selon l’hebdomadaire que 45 à 59% des policiers ont voté pour Chryssi Avghi.

Cette étude résonne d’autant plus que les violences policières contre les migrants sont en hausse dans le pays. Une vidéo montrant un migrant se faire tabasser par des policiers grecs, tournée dans le centre d’Athènes, et partagée sur les réseaux, n’a pas pour autant suscité de vive polémique. Dans L’Humanité, Régina Mantanika,militante associative, explique:

«Les commissariats de l’Acropole et d’Agios Panteleimonas représentent un État dans l’État. Ils sont connus pour ne rien faire face aux attaques fascistes contre les migrants, quand ils ne les couvrent pas…»

 

Source: slate.fr

Qui ça étonne encore? Bel exemple du vrai visage de ceux dont on entend trop souvent dire qu’ils « ne font que leur boulot ». Bel exemple du copinage qui lie l’état et et ses idiots utiles au crâne rasé. Bel exemple du rôle qu’ont toujours joué les fascistes à travers l’histoire: ni plus ni moins que les chiens de garde du Capital, aux côtés des flics, main dans la main. All cops are bastards…

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No border Camp Cologne/Düsseldorf

 

 

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Hambourg 2. Juin: Pas de futur pour les nazis!

Ce 2 Juin 2012, les néo-nazis à travers toute l’Allemagne se sont donnés rendez-vous à Hambourg pour une soi-disant « Journée Allemande de l’avenir ».
Le parti fasciste NPD et d’autres groupements organisent cette marche depuis 2009. La campagne est néo-nationaliste-raciste, jouant avec le racisme et les thèses de Thilo Sarrazin.

Des groupes autonomes et anti-fascistes appellent à se mobiliser pour le 2 Juin et transformer le défilé nazi en désastre!

Vidéo d’appel:

Pour plus d’infos en allemand:

antifa.de
http://www.keine-zukunft-fuer-nazis.info/
http://www.notddz2012.blogsport.eu/

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Blockupy pour un changement mondial !

* Appel à une action transnationale à Francfort, du 16 au 19 mai * Solidarité internationale pour notre lutte commune *

Nous appelons à des manifestations massives en mai à Francfort pour protester contre le régime de crise de l’Union Européenne. Nous sommes des activistes représentant un grand nombre de mouvements et de luttes qui se sont soulevés, en Europe ou ailleurs, ces derniers mois et ces dernières années afin de protester contre les attaques envers notre liberté, nos emplois et nos moyens de subsistances, attaques qui se sont férocement intensifiées au cours de la crise mondiale. Nous nous sommes réunis, avons partagé nos luttes et nos expériences et ainsi réalisé qu’aux niveaux locaux et régionaux, nous menons le même combat. Comme jamais auparavant, nos différents mouvements commencent à se renforcer les uns les autres: Une vraie opposition transnationale commence à voir le jour.
Directement après les journées mondiales d’actions des 13 et 15 mai, lors desquelles nous manifesterons dans nos propres villes ou régions, nos mouvements internationaux se réunirons à Francfort, centre européen du capitalisme mondial et lieu d’origine de la détresse et de la misère subies par des millions de personnes et engendrées par la dictatures des marchés.

Nous manifestons contre l’appauvrissement et le déni des doits démocratiques qui ont cours dans la zone Euro et qui font partie d’une crise du système mondial.

Dans la périphérie de l‘Union Européenne, nous connaissons les conséquences extrêmes des politiques en faveur desquelles font pression les gouvernements allemands et français, politiques promulguées par les institutions qui représentent le capitalisme mondial: la BCE, le FMI et l‘UE , ainsi que les gouvernements technocratiques qu‘ils imposent.
Des millions d‘entre nous ont été appauvris et conduits à la misère par les programmes d‘austérité et de rajustements structurels, par le déni des droits du travail ainsi que les coupes et les privatisations dans les secteurs publics, tels que l‘éducation, la santé et les aides sociales. Nous constatons un pillage dans les ressources humaines et naturelles commis par des institutions supposément démocratiques!

Ces processus sont juste la manifestation la plus évidente de la précarisation des conditions de travail et de vie endurée dans toute l‘Europe et au-delà. Nos soulèvements sociaux, traversant les frontières intra-européennes, sont l’expression d’une indignation et agissent hors de toute représentation politique. Puisqu’elle est en échec, finissons-en avec la démocratie représentative et créons nos propres pratiques démocratiques dans une lutte quotidienne contre l’exploitation.

Nous percevons les migrations mondiales comme un autre signe clair du refus de ce système mondial d’exploitation, de ses régimes frontaliers et de ses guerres violentes. Ce système est en train de dévaster notre planète et nos ressources élémentaires. La situation est urgente: nous faisons face à un désastre climatique provoqué par l’homme!

Pourtant en Europe et au-delà, nous voyons aussi émerger des mouvements politiques qui contestent cette exploitation quotidienne des individus et de la planète, ainsi que la fracture sociale, la précarisation et le racisme, qui prétendent à nous diviser et à nous affaiblir. En créant des connexions entre tous ces mouvements, en nous rendant visibles et en devenant puissants, nous tentons de mettre en place une démocratie réelle ici et maintenant!

A Francfort, nous tenons l‘opportunité de réaliser ces connexions et d‘élever les luttes locales à un niveau international. Nous bloquerons un centre crucial du capitalisme mondial, en nous inspirant de ce que nous avons vu se passer à Oakland et lors du mouvement « Occupy » aux Etats-Unis, qui eux-mêmes avaient appris des révolutions en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, ainsi que des Indignés du sud de l’Europe: réunissons et solidarisons nos mouvements afin de continuer la lutte! Ne manquons pas cette occasion de mettre à l’ordre du jour la réinvention de notre avenir commun!

Le 17 mai, nous occuperons les parcs et les places principales du centre-ville avec nos tentes afin de créer des espaces de discussion et d’échange. Le 18 mai, en partance de différents points, nous avancerons vers le quartier de la finance: notre but est un blocus total de la BCE et de toutes les autres importantes institutions financières de Francfort afin de faire cesser leurs affaires en cours. Le 19 mai, nous démontrerons l’ampleur de notre mouvement lors d’une manifestation de masse et ferons ainsi savoir que nous ne laisserons pas les institutions financières détruire nos sociétés.

POUR UN MOUVEMENT TRANSNATIONAL QUI METTE FIN A LA PRECARITE ET A L‘APPAUVRISSEMENT!
POUR LA SOLIDARITE, LA LIBERTE ET LA DEMOCRATIE REELLE AU NIVEAU INTERNATIONAL!

#BLOCKUPY FRANKFURT!
16 MAI – arrivée et actions lors de la réunion du conseil d’administration de la BCE
17 MAI – OCCUPATION du quartier de la finance, assemblées, programmes culturels
18 MAI – BLOCUS de la BCE et des principales banques
19 MAI – MANIFESTATION internationale massive

http://blockupy-frankfurt.orghttp://17to19m.blogsport.eu

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Grèce: entrée du parti néo-nazi Aube Dorée au parlement

 

Flics et Aube Dorée: potes pour la vie!

Une fois n’est pas coutume, intéressons-nous à la situation internationale. Alors qu’on n’entend parler que du prétendu « changement » français avec l’élection d’un grand bourgeois de gauche à la place d’un grand bourgeois de droite, en Grèce, la situation est plus intéressante. En effet, le parti d’extrême-droite Chryssi Avgi (Aube Dorée) vient d’obtenir environ 7% des suffrages aux élections législatives de dimanche dernier. Cela fait donc deux pays avec la Hongrie à avoir des néo-nazis flanqués de milices au parlement.

Considéré jusqu’à présent comme un simple groupuscule néo-nazi comptant tout au plus quelques centaines de sympathisants à travers le pays, ce parti avait obtenu à peine 0.29% des voix aux élections de 2009. Alors que l’effondrement des partis pro-austérité et le score de la gauche parlementaire « radicale » (15%, soit la seconde force politique du pays) peuvent être considérés comme des signes relativement encourageants pour barrer les restrictions imposées par l’Union Européenne, même si ce boom de l’extrême-droite fait tache.

Au-delà du simple effet de surprise, les résultats de ces législatives sont tristement représentatifs des temps de crise: les troubles sociaux qui secouent la Grèce actuellement peuvent à la fois faire naître un mouvement d’insurrection, mais aussi être un terrain fertile aux crispations identitaires et à un certain désir de « retour à l’ordre ». L’occupation favorite de ce parti est d’organiser de milices et d’effectuer  des rondes dans les quartiers dit « sensibles » pour tabasser les immigrés et servir d’auxilliaire à la police.

Nikos Michaloliakos, 55 ans, a fondé Aube dorée au début des années 1980, après plusieurs passages en prison, notamment pour violences. Nikos Michaloliakos s’engage dans l’armée avant d’en être exclu pour « trafic d’armes et d’explosifs au profit d’un groupuscule d’extrême droite ». Une nouvelle fois condamné à un an de prison, il fonde Aube Dorée à sa sortie.

En 2010, il remporte un siège au conseil municipal d’Athènes. L’année d’après, il est filmé en train d’y faire le salut nazi, sans doute le geste qui lui a valu le surnom de « Führer », en référence à Adolf Hitler, dans les journaux grecs.

A QUOI BON ETRE AU PARLEMENT SI DE TOUTE MANIERE IL VA BIENTOT BRULER?

CONTRE LE CAPITALISME! CONTRE LES NAZIS!

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Zona Antifa

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La terre vue du Cercle

Le collectif genevois Le Cercle vient de sortir un 16 titres. Les B-Boys du Cercle nous balancent leur hip-hop subversif, militant et antifasciste dont un feat avec Nellio de la 4ème Dimension. Disponible à Sounds (plainpalais), à Explicit Street Wear (terrassière) et à Vinyl Resistance (St Gervais) au prix de 5.-.Aux concerts et dans la rue prix libre.

LE CERCLE est un collectif de rap genevois constitué de deux groupes : Récits d’ives et Midi 30. Les deux groupes se rencontrent en 2008 et décident de mettre en commun leurs styles respectifs. De cette diversité nait en 2009 Le Cercle.

La tape est en écoute ici:

http://soundcloud.com/le-cercle-collectif/sets/la-terre-vue-du-cercle

TEASER:

Le Fanzine « La Circulaire »:

http://paf.im/BUAXI


Prochains concerts:


– 27 mai au festival Vision Urbaine à plainpalais.
– 1 juin au Zoo (Usine), en première partie de Rocé.

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Antira Cup Soletta

Comme chaque année, les camarades de Soleure organisent le tournoi de foot antiraciste. Rendez-vous à Soleure pour le samedi 26 Mai 2012!

L´histoire
L´idée des tournois de foot antiracistes n’est pas neuve. Depuis plusieurs années, le « Mondiali Antirazzisti » a lieu à Bologna (Italie) avec plus de 200 équipes du monde entier inscrites au tournoi. Il y a trois ans, cet événement nous a motivés pour organiser quelque chose de ce genre.
Pour cette raison, nous (plusieurs jeunes de la région de Soleure) avons crée le « Antira-Cup Soletta ». En 2007, celui-ci a pu être intégré à la campagne Antifa « Faire bouger les choses » L´année suivante, le deuxième « Antira-Cup Soletta » a eu lieu avec un grand succès. En ce moment,  la troisième manifestation est en pleine préparation.
Le grand tournoi initial prévu à Soleure se présente comme le début d´une série de plusieurs autres tournois de foot antiracistes qui auront lieu cet été, à Berne et Luzerne et qui s’organisent autour du même slogan. Par conséquent, le réseau de cet événement devra s´élargir pour envisager la suite à donner à ceux-ci!

Nos objectifs
Par l’organisation de tournois de foot antiracistes, nous voudrions dénoncer l´omniprésence du racisme dans notre société, d´une façon créative. En effet, la politique propage trop souvent ce message négatif et essaie de l’imposer aux gens, souvent d´une manière latente. De plus, il existe encore certains groupes fascistes d´extreme droite qui n’hésite pas à convaincre les plus jeunes avec leurs idées dédaigneuses, offrant ainsi aux ados en manque de repères, un espace d´acceptation séducteur.
Du coup, nous voudrions sensibiliser spécialement les jeunes sur ce sujet. A ce titre, nous pensons qu’un tournoi de foot est un bon moyen de s’adresser à ce public avec beaucoup de plaisir, de jeu et d’échanges entre les participants.
Nous croyons que la propagande raciste est bel et bien visible aujourd’hui et qu’elle représente un réel et sérieux danger qu’il faut contrarier fortement.
Cet événement est à auto-support et non-lucratif.

Fairplay
Comme pour les deux premiers projets, il n’y aura pas d’arbitre durant cette compétition antiraciste. Ceci étant un choix très réfléchi, car au lieu des arbitres et d´une ambition rivale, le respect mutuel et la rencontre sportive loyale domineront cette journée. Le plaisir et l´échange sur les sujets du racisme restent l´objectif principal, les ambitions sportives devenant secondaires.
Pour cette raison, nous invitons tous les participants à respecter cet aspect et de bien le répéter à tous ceux qui auraient tendance à l’oublier. Merci beaucoup!

plus d’infos (fr/de/it): antiracup.ch

 

 

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Pour un antifascisme anti-autoritaire et de classe

« L’allumette est dans ma main et vos petites nations ne sont que du papier » (Nizàr Qabbàni)

Ce texte propose de contribuer à une discussion critique autour de l’antifascisme, entre autre suite à une explosion d’agressions et d’initiatives de l’extrême droite à Genève et en Romandie. Il n’est pas anodin que la montée de ce genre de discours progresse avec la crise. Les conséquents bouleversements qui nous attendent ces prochaines années non seulement intensifient la « possibilité de l’insurrection » mais aussi la marge de main-d’oeuvre politique de groupuscules qui misent sur le populisme et le repli identitaire. Si la nécessité de combattre cette forme de domination paraît assez évidente, il nous semble vital de s’interroger sur le sens que nous voulons donner à cette lutte pour éviter de la réduire à une simple confrontation viriliste entre deux extrêmes prétendument opposés.

Pour nous l’antifascisme relève d’une question de dignité et de culture.
Une question de dignité car les régimes fascistes devraient rester relégués dans la poubelle de l’histoire. Nous avons déjà vécu, et vivons parfois encore, les horreurs des lois raciales, de l’Etat totalitaire, des tortures des prisonnières politiques, de l’ignorance et de l’obéissance. Il est obscène qu’aujourd’hui les fascistes puissent tenter de maquiller leurs idées et de proposer à nouveau, sous des traits plus modernes, la même idéologie de haine et de soumission.

Une question de culture car les groupuscules fascistes qui commencent à se promener dans nos quartiers ne sont que la pointe d’un iceberg et trouvent leur légitimation dans une société qui, bien plus dangereusement et profondément, glisse vers le racisme institutionnel, la normalisation de la répression, la criminalisation des couches populaires et le contrôle social. Et c’est une tendance qui ne peut être contrée que par la culture et le développement d’une réflexion critique sur qui sont les vrais responsables de nos misères et qui sont celles et ceux qui les subissent autant que nous.

De la lutte de classe dans le combat anti-fasciste

Les fascistes ne sont rien d’autre que des chiens à la laisse de la bourgeoisie. Depuis toujours et, sans doute, jusqu’à jamais.Historiquement, le fascisme naît en Italie après la première guerre mondiale, afin de soutenir les réactionnaires de tout poil qui sentaient approcher la fin de leurs privilèges à cause des fréquents soulèvements des masses. Littéralement à solde des grands propriétaires terriens et des patrons de l’industrie italienne naissante, les « squadracce » des fascistes s’occupaient d’intimider les grévistes et les occupantes de terrains, notamment pendant le « biennio rosso » – une période de lutte et d’autonomie très intense pour une grande partie du prolétariat urbain et agricole. Avant comme maintenant, ils courbent l’échine devant les puissants et s’acharnent sur les plus faibles.

« Le Fascisme devrait plutôt être appelé Corporatisme, puisqu’il s’agit en fait de l’intégration des pouvoirs de l’état et des pouvoirs du marché. » (Benito Mussolini 1883-1945, dirigeant fasciste de l’Italie de 1922 à 1943)

Aujourd’hui nos fascistes locaux continuent de prôner cette détestable collaboration de classe : mieux vaut un exploiteur, pourvu qu’il soit Suisse, plutôt qu’un travailleur immigré qui subit la même exploitation que nous au quotidien. Au capitalisme néolibéral et mondialisé, ils opposent un capitalisme corporatiste et national. Ce n’est pas pour rien que les nazis de Genève, au lieu de s’attaquer aux patrons, aux proprios, aux traders et aux autres saloperies du Capital, préfèrent s’acharner sur les débrouillardEs et les joueurs de bonneteau, au nom de la « sécurité ». La tentative de se cacher derrière l’ethnodifférentialisme (« on n’est pas contre les nègres tant qu’ils restent chez eux ») est grotesque et ne sert qu’à déguiser une idéologie intrinsèquement raciste. Après avoir pillé l’Afrique avec les grandes puissances capitalistes occidentales, les fascistes prétendent savoir ce qui est mieux pour celles et ceux qui ont payé si cher cette domination coloniale, décrétant qu’en fin de compte tout le monde devrait rester « chez soi » et se lavant les mains de l’Histoire – or, colonisation, pillage et immigration sont ici intrinsèquement liés.

Cette dimension de classe a toujours été la base du combat antifasciste. Nous ne sommes pas antifascistes parce que nous haïssons l’idée de nation et de racisme, nous sommes antifascistes car nous reconnaissons dans l’idéologie fasciste, nationaliste ou identitaire une des facettes du capitalisme, une excuse toute faite à recracher en temps de crise pour nous manipuler. C’est pour cela qu’il est pour nous inconcevable de nous allier ou de faire front avec la « gauche », qui fait de la paix sociale et de la collaboration de classe sa raison d’être et qui, par conséquent, est aussi notre ennemie.

De l’antifascisme en tant que lutte anti-autoritaire

Le fascisme est le symbole de l’autoritarisme et de la domination, il est donc historiquement et idéologiquement ce qui est le plus opposé à notre sensibilité. Pendant les régimes fascistes, on enseignait dans les écoles à « obéir par ce qu’il faut obéir ». La lutte antifasciste est un combat pour une éducation critique, libre et émancipatrice.

Pour le fascisme, la femme n’était rien d’autre qu’une usine à enfants soumise à l’homme et toute sexualité déviante était punie. La lutte antifasciste est un combat pour exploser le patriarcat et les catégories de genre afin de pouvoir vivre nos rapports comme il nous plaît.

Pour le fascisme, les gens étaient leur race, et certaines races méritaient d’être déportées dans des camps. La lutte antifasciste est un combat contre toutes les frontières et contre les nouveaux camps où l’on concentre les sans-papiers pour les déporter loin de nous.

Sous le fascisme la liberté est violée par un Etat répressif qui prétend avoir la légitimité de contrôler et uniformiser tout individu ou collectivité. La lutte antifasciste est un combat contre les technologies de contrôle, contre la répression des mouvements sociaux et la criminalisation des groupes qui ne veulent pas se plier au monde de l’Argent et de la Police.

Au final, pour nous, la lutte antifasciste est un combat pour être libre. Aucune entente n’est donc possible avec les partis politiques qui, sans exclusion, fondent leur existence même sur la défense du statu quo démocratique. Une démocratie faite de privilèges pour celles d’en haut et de misère pour celles d’en bas.

Réseau Antifasciste GEnève

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