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[G20 Hambourg 6-7-8 juillet 2017] APPEL COURT DE… UMSGANZE ! ET GROW

Ne luttez pas contre les acteurs, luttez contre le système : court-circuitez les logistiques du capital pour le G20 qui arrive !

Tout le monde aime voyager à Hambourg. En juin 2017, il y a deux bonnes raisons d’y aller. Pour consacrer la fin de la présidence de l’Allemagne du G20, le sommet du G20 sera tenu à Hambourg, incluant le battage médiatique, la parade policière et toute la comédie.

Hambourg et ses alentours sont un centre important pour l’économie d’exportation allemande et le trafic global de biens – et avec cela, le décor parfait pour perturber l’état et le capital. Les deux ne seront jamais capables de fournir une meilleure vie pour tous. Nous appelons à utiliser la mobilisation internationale contre le sommet du G20 pour infliger autant de mal que possible à un monde où les biens peuvent voyager librement par delà les mers, quand au même moment les migrants meurent par milliers dans ces mêmes océans.

Une chose est claire : avec les chefs d’état et de gouvernement des 19 plus grandes nations industrielles et d’Europe, il ne peut que y avoir des superlatifs – leurs promesses pour une « juste planification de la globalisation » seront toutes brisées encore une fois. Le sommet est une expression centrale de l’impasse politique dénommée capitalisme : les contradictions systémiques ne seront pas résolues par les politiciens ou leurs employés, mais seront plutôt gérées par eux. Le G20 n’est pas un acteur collectif, mais plutôt une cours de compétition entre les états de l’ouest de l’OTAN et la Russie, entre la périphérie de l’Europe du Sud qui est autorisée à jouer à l’intérieur de l’étendue des états membres de l’UE, et de l’état allemand qui essai d’étendre sa domination économique et politique aussi au niveau de la rencontre du G20. D’autres participants feront aussi parti de ce mauvais film: la Turquie, qui est dans un processus de transition vers une dictature ouverte, menaçant des milliers de personnes en les réprimant ou les incarcérant et en menant une guerre contre sa propre population, le Brésil et son nouveau gouvernement ultra libéral et technocratique, le cauchemar de Trump, qui fait même peur à l’élite néolibérale, etc.

Le moins les politiques et ses acteurs sont capables de fournir des solutions aux problèmes des peuples dans les temps de crises, et sont au contraire en train de pousser la barbarisation de la situation sociale mondiale, le plus ils essayeront de simuler leur capacité à agir. Le sommet du G20 est ainsi – pas seulement à cause des élections parlementaires allemandes en 2017 – essentiellement un événement représentatif qui veut se légitimer en se mettant en spectacle. Cela est démontré dans la tentative massive d’intégrer des ONG et des initiatives dans le champ du processus civil. Choisir Hambourg n’a pas été une coïncidence, mais plutôt une tentative idéologique vers la re-légitimation du sommet du G20. Pour défendre le statut quo.

Pendant ce temps, des crises nombreuses et systémiques du capitalisme global continuent de prendre place : le progrès technologique – sous la pression des relations de production capitalistes et des structures de propriétés – ne se débarrasse pas de la pauvreté, mais des êtres humains. Les politiques gèrent ces processus de crise, disciplinant le dispensable et en même temps se présentant comme une réponse à tous les problèmes, alors que leur solution ne peut pas être effective à cause de raisons systémiques et structurelles. Cela mène à une frustration et un virage à droite, à des fantaisies nationalistes et d’isolement, desquels même les gauchistes ne sont pas exempts, et une opposition réactionnaire grandissante à la globalisation – qui se révèle mener vers des impacts encore plus graves de la crise et qui bloque la formulation progressive de solutions à ces problèmes. Parce que l’extrême-droite ne peut que prouver sa capacité politique d’agir de manière négative – à travers l’exclusion d’encore plus de personnes de leurs droits fondamentaux, de la richesse et de l’abondance sociétale, que le capitalisme bien huilé est déjà en train de faire dû à ses dynamiques économiques inhérentes.

De grandes manifestations contre le sommet émergent et sont planifiées partout en Europe, questionnant la légitimité de la politique dominante, et avec raison. Nous avons beaucoup de respect pour ça. Mais ils échouent à reconnaître, dans leurs appels pour « une vraie résolution, la démocratie et la justice » l’importance d’analyser le caractère des limites systémiques et structurelles des politiques dans le capitalisme globalisé. Ainsi, ils risquent d’alimenter l’illusion de la gauche d’un état unitaire stable capable d’assurer une capacité politique d’agir. Le Capitalisme et le nationalisme ne seront pas en mesure de garantir une perspective émancipatoire, que se soit dans le court- ou le long-terme. Ce n’est qu’en surmontant le capital et l’état unitaire qu’une perspective sociétale, qui ne dépend pas de l’organisation de la déficience, mais d’une disposition solidaire des biens sociétaux et de la richesse, se présente.

D’autre part : l’auto-organisation dans cette société ne sera pas possible dans l’ordre politique et économique actuel. Cela ne marchera qu’une fois que les barrières des états-nations, les contraintes du marché mondial capitaliste, la propriété privée de la production des moyens et le régiment de la production, seront renversés. Même si le plan semble audacieux, les besoins techniques aujourd’hui sont mieux que jamais. Au lieu d’espérer des miettes pour les nombreux superflus du capitalisme high-tech, nous devons nous concentrer sur une perspective au-delà de la boulangerie. Cette perspective sera seulement atteignable, si nous commençons à la développer et la concevoir aujourd’hui et aussi si nous l’établissons au-delà des frontières. Contre un ordre où la crise est la normalité et la normalité implique un état de crise.

La possibilité qui nous est présentée à Hambourg est d’utiliser la plateforme du G20, avec nos amiEs d’Europe et d’au-delà, en concentrant les logistiques sur une cible pour montrer comment nous pouvons dépasser les politiques symboliques. Nous visons à chercher une issue, à toucher le capitalisme dans un point vital et à refuser la dérive vers la barbarie nationaliste et religieuse. Sans en révéler trop : cette issue ne débutera pas à travers une supplication à l’état, mais avec des interruptions transfrontalières des logistiques du capital lui-même. Parce que c’est le seul langage qu’il comprendra.

Pour quelque chose de mieux que le présent.

… ums Ganze ! (Alliance Communiste)

feat GROW (Groupe pour l’opposition organisée)

Novembre 2016

Traduction par le RAGE mai 2017

Posted in Actions, Actualités.