Depuis plusieurs mois déjà, des affrontements ont eu lieu dans toute l’Europe entre nos camarades en lutte et des militants d’extrême droite. Ces derniers se défendent d’être « violents » et prétendent être victime de calomnies.
Ils voudraient nous faire croire que leur « courage », leur « honneur », leur « esprit de sacrifice » et leur « souvenir des grandes figures militaires et guerrières du passé » n’est que mal interprété. Ce n’est autre que « le dépassement des valeurs bourgeoises dans le but de former des hommes debout, capables de protéger les leurs et de se révolter contre les injustices et les agressions » disent-ils.
« Car comme l’histoire l’a à de nombreuses reprises démontré, il n’y a pas de liberté sans capacité à imposer ses droits » osent-ils encore.
Mais nous ne sommes pas dupes, l’histoire nous enseigne que les fascistes ont toujours été du coté de la bourgeoisie qu’elle prétend combattre. Quand les temps sont durs (crises, chômage), les fascistes sortent de leurs égouts et se présentent comme auxiliaires de l’ordre bourgeois. En ces temps d’insurrections notre liberté et nos droits sont sans cesse piétinés par l’Etat et son chien de garde qui n’est autre que l’extrême-droite.
Quand ils sont à leur tour harcelés, attaqués, agressés, ils crient au scandale, au méchant gauchiste, « idiot utile du système » (c’est suikidikié na!).
« En effet, les militants patriotes et identitaires accomplissent un travail politique positif de construction, ils font des propositions, bâtissent des projets, mènent des campagnes. Il ne se définissent pas « contre » quelqu’un ou quelque chose mais « pour » un projet alternatif de société. Ils réclament le droit de faire de la politique et pas celui d’interdire aux autres d’en faire. »
Bref les « militants identitaires et nationaux » sont de gentils agneaux et font de la politique pour le bien de toutEs! Si la discrimination et le nationalisme sont constructifs, alors oui leur travail politique est très positif. Quant à être pour ou contre il n’y a qu’a voir leur « projet alternatif de société » qu’on connaît déjà très bien (lois racistes, sexistes, homophobes, sécuritaires). Cette affirmation selon laquelle ils ne contre manifestent pas est un vrai mensonge. Les actions des identitaires contre les « cercles de silence » en soutien aux sans-papiers dans plusieurs villes en France ou encore les nationalistes attaquant la « Gay Parade » dans les pays de l’est en sont la preuve. Quand c’est à leur tour de se faire contrer dans la rue, les « militants identitaires et nationaux » hurlent au loup et se posent en victimes dont le droit d’expression à été bafoué. Ce qu’ils appellent leur droit d’expression reste avant tout la discrimination, les appels à la haine et les ratonnades. Les preuves sont encore là dans les différentes agressions qu’ils ont commis partout en Europe ces derniers mois dans plusieures villes comme Lyon, Toulouse, ou encore la ville Tolède en Espagne.
Qu’on se le dise, le pouvoir, la police sont beaucoup plus tolérants avec l’extrême-droite et leurs nervis qu’avec unE jeunE antifasciste. A de maintes occasions leurs connivences ont été signalées mais ils persistent dans un pseudo discours « rebelle » et anti-establishement. En Grèce, l’Etat est bien heureux que « l’Aube Dorée » (parti fasciste) lui serve de milice et profite de ces auxiliaires sèlés pour les envoyer faire régner l’ordre et la sécurité dans des quartiers ou la police n’ose plus aller. A Lyon les « militants identitaires et nationaux » s’étaient rassembles pour protéger les commerces des « racailles » et autres casseurs durant les dernières manifs pour les retraites. A Genève, ils patrouillent sous couvert de « milices citoyennes ». Pendant que « l’extrême-gauche » est surveillé depuis des années par toutes les polices secretes du monde, l’extrême-droite agit sans gêne comme le démontrent les derniers « terroristes bruns » Anders Breivik en Norvège et la « Clandestinité National-Socialiste » en Allemagne.
Face à cette politique de harcèlement, il est impératif pour nous toutEs de nous constituer en force matérielle pour partir à l’assaut du vieux monde et de ses défenseurs. C’est une question de survie, de dignité et de liberté.
Nous ne sommes pas aussi violents que vous le croyez
et pas aussi passifs que vous le voudriez!
