Malgré l’interdiction, les nazis maintiennent leur manif’ à la Guille et menacent les habitant-e-s
Dans un communiqué, les nazis des Jeunesses Nationalistes crient victoire d’une audience acceptée en urgence pour leur recours après l’interdiction de leur manifestation par la préfecture. Jugement demain matin au tribunal administratif, à proximité de la place Guichard où le rassemblement est prévu.
Rappelons que ce groupuscule est implanté à la Guillotière, discrètement, dans des locaux situés au rez-de-chaussée du 19 rue de Marseille, faisant planer depuis des mois sur tout le quartier la menace d’actes racistes.
Ce jeudi, le préfet du Rhône a interdit la manifestation programmée à Lyon pour le samedi 23 juin par les Jeunesses nationalistes, un nouveau groupuscule d’extrême droite. Malgré tout, les organisateurs, Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti, maintiennent leur appel à défiler.
Ce quartier, de la Guillotière, c’est pour eux un symbole des « territoires à l’abandon où les blancs sont minoritaires » ! Cette manif’ serait pour eux « une soupape de sécurité », et ils menacent à demi-mots qu’ils ne seront pas responsables des violences exercées dans le quartier si l’interdiction de la manif’ venait à être confirmée demain matin.
« A partir du moment où cette colère ne peut pas s’exprimer naturellement, notamment à travers les manifestations, elle va s’exprimer par des moyens détournés ».
A lire sur Rue89Lyon.
Si vous souhaitez passer un petit message à l’organisateur, voici son portable puisqu’il le diffuse publiquement: Contact presse : 06 98 19 89 52.
MAJ 23/06 à 13h : le recours déposé par Gabriac a été rejeté par le tribunal, la manifestation des jeunesses nationalistes reste donc interdite. Restons vigilants cet après-midi alors que les fachos maintiennent leur appel.
14 h. 700 flics déployés dans le centre de Lyon aujourd’hui face aux menaces des fafs (et prétendûment des antifas ! Le préfet joue toujours la prétendue opposition en négation totale des faits et des idées).
14h10. Des nazis sont déjà présents Place Guichard malgré l’interdiction.
14h30. A l’heure initialement annoncé pour leur manifestation, seuls quelques fafs (une vingtaine) sont visibles sur la place Guichard, complètement quadrillé par la police. Quelques nazis trainent par ailleurs dans les rues adjacentes et dans le quartier.
14h45 Une quarantaine de fafs tentent un départ vers la gare de la Part-Dieu.
15h Gros déploiement policier quand même. Un hélico est présent. Inquiétude chez les commerçants de la Guille.
15h20 Une trentaine de fafs toujours à l’arrêt de tram du Palais de Justice, d’autres, qui étaient dans les rues autour, les rejoignent.
15h30. Un autre groupe d’une quarantaine de fafs est présent vers la gare de la Part-Dieu.
15h35. Les fafs présents devant le Palais de Justice sont partis vers la Part-Dieu à leur tour.
15h45. Une cinquantaine de fafs à la Part-Dieu est entourée par des CRS, sous les injures d’une foule de cent ou deux cents personnes. Ils sont exfiltrés par petits groupes de 5. Des fafs non repérés par les keufs trainent autour.
16 h. 300 à 400 personnes très hostiles contre les fafs à la Part-Dieu. Les flics tentent de les faire monter dans des cars.
16h05. Tous les fafs du rassemblement sont mis dans des cars, à la fois interpellés mais aussi protégés des très nombreuses personnes hostiles, qui leur ont notamment jeté des canettes, contre les flics semblent se retourner. Yvan Benedetti, le leader de l’Œuvre Française, fait partie des personnes interpellées.
16h35. 20 à 30 fafs place Guichard, bloqués par les flics. On nous rapporte d’autres petits groupes dans la ville, très isolés. Hélicoptère toujours au-dessus de la Guille.
17h50. Alors que la journée est un échec cuisant pour les fascistes (ils étaient moins de 100 alors qu’ils espéraient être 1000), on en apprend un peu plus sur les motifs d’inculpations détaillés par le préfet aux journalistes du progrès :
Parmi les interpellés, « certains vont faire l’objet d’une vérification d’identité et d’autres seront placés en garde à vue pour des infractions plus graves que leur participation à un attroupement », a déclaré le préfet délégué pour la défense et la sécurité, Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts. Certains militants portaient « des couteaux ou des barres de fer », et d’autres pourraient être poursuivis pour des « violences sur agent de la force publique », a-t-il ajouté, soulignant qu’il n’y avait eu « aucune dégradation ni blessé » pendant l’après-midi.
[—]
Parallèlement, d’autres membres présumés des Jeunesses nationalistes ont été interpellés dans le quartier de Saint-Jean, sur la rive droite de la Saône, portant « des fumigènes ou des couteaux dans leur sac à dos », d’après M. Cazenave-Lacrouts.
Pendant ce temps quelques fachos perdus ont appris la course à pied dans les rues de la Guillotière, visiblement déçu de l’accueil qui leur fut fait par les habitants du quartier. Benedetti coincé avec ses amis fascistes dans la cour de Marius Berliez (commissariat central), Gabriac planqué loin de Lyon, une affluence ridicule et une fin de journée en garde-à -vue après s’être fait huer à Part-Dieu par la foule…. Sale journée pour les nazis !
Les fascistes sont copieusement hués par la foule devant la gare de la Part-Dieu
18h50. Une quinzaine de fafs sont partis en mini manif sauvage à St-Jean. (Quand on se rappelle les conséquences la dernière fois qu’ils y ont défilé…)
Sur les 70 personnes arrêtés par la police, 58 ont été placés en garde à vue.
Alors que les fachos peinaient à atteindre la centaine de présents, la manifestation de soutien aux syriens en révolte contre Bachar al Assad et son régime a rassemblé plus de 400 personnes cet après-midi dans les rues de Lyon.
source: Rebellyon