Le mouvement xénophobe et raciste Pegida tente de prendre racine en Suisse. Le 16 février ils prétendent organiser une première démonstration de force. Tenens-leur tête! Ensemble contre Pegida, contre le racisme et contre la campagne de dénigrement islamophobe. Lundi 16 février. Le lieu de rassemblement sera communiqué prochainement.
«Pegida», mouvement xénophobe et raciste, cherche à s’implanter en Suisse. Une première manifestation de ce mouvement est prévue pour le 16 février 2015 – faisons barrage à cet événement! Ensemble, contre Pegida, le racisme et le discours islamophobe!
Après la présence massive des racistes de «Pegida» dans la rue suite aux «manifestations du lundi» en Allemagne, ce mouvement tente actuellement de s’implanter en Suisse. Le site Internet «Pegida Suisse» existe depuis novembre 2014. Mais c’est après l’attentat contre Charlie Hebdo que le nombre de «j’aime» sur Facebook a commencé à augmenter. Forts de cet écho en ligne, les «Européens patriotiques contre l’islamisation de l’Occident» (signification française de l’acronyme Pegida») appellent donc à une première manifestation en Suisse.
Le racisme de Pegida, avec sa diabolisation de l’islam, fonctionne sur le mode de l’amalgame le plus élémentaires: toutes et tous les musulman-e-s sont assimilés à un danger. Pour protéger «leur propre culture et nation», les racistes de Pegida s’attaquent aux musulman-e-s dans leur ensemble. Aux politicien-ne-s les plus en vue, Pegida reproche de «faire des courbettes devant l’islam» et d’«encourager l’immigration».
Il n’est donc pas étonnant de trouver de nombreux nazis parmi les initiateurs de Pegida en Suisse. Pegida Suisse deviendra-t-il un mouvement de masse fasciste? Pour l’instant, il n’est pas possible de le dire. Pegida est l’expression visible dans la rue du consensus raciste. Ce consensus est d’ores-et-déjà largement porté par la société suisse. Partis, autorités et capitalistes réaffirment régulièrement leur assentiment envers l’exploitation, l’oppression, la stigmatisation et la discrimination des migrant-e-s.
Face aux profiteurs du régime capitaliste, nous sommes au contraire mis en concurrence pour les emplois, les logements, etc. Ceux qui accusent les étrangers d’être à l’origine du chômage font l’impasse sur le fait que ce sont les employeurs qui engagent et licencient les salarié-e-s, en fonction de leurs intérêts qui sont les bénéfices réalisés. La contrainte à la concurrence incite à vouloir évincer les autres, à la haine d’autrui et au désir de se sentir protégé au sein d’une nation. La colère et le désespoir des adeptes de Pegida se tourne alors contre ceux qui sont considérés comme «non Suisses».
Notre perspective est le dépassement révolutionnaire d’un système qui nous met en concurrence et nous monte les un-e-s contre les autres. Pour reconnaître et combattre le racisme, le nationalisme et l’islamophobie, il faut y faire barrage à chaque occasion possible. Que les populistes de droite, les néonazis et les racistes ordinaires se réunissent à Pegida, à Economiesuisse ou au Albisgüetli: par tous les moyens et à tous les niveaux, nous empêcherons leurs rassemblements!