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Solidarité avec le festival Intersquat!

Le festival Intersquat prévu du 27 juillet au 5 août est repoussé.

Vendredi 27 juillet à Fribourg, entre minuit et 2h30 du matin, suite à une “chasse à l’homme” ultra agressive, plus de 50 personnes se sont fait arrêter par des flics antiémeutes et par les hommes du GRIF (placage au sol de toutes sortes de personnes, coups de matraque à tout ce qui bouge, autant aux passant-e-s qu’aux personnes déjà au sol, arrestations au faciès dans les voitures et les trains, dans les cafés, courses et intimidations de la part de cowboys qui regardent trop les séries télévisées (« arrête-toi ou je tire »), utilisation massive de spray au poivre sur des personnes à terre, puis prise d’ADN systématique (par ailleurs illégale selon leurs propres lois), maintien en garde à vue plus de 6heures, voire plus de 11 heures pour d’autres, création d’un périmètre de sécurité avec interdiction de territoire d’un mois (même pour des gens qui habitent dans le périmètre). Les blessé-e-s sont nombreu-ses-x (d’après la police, il n’y a que des blessé-e-s dans ses rangs).

Cette attitude de la police fribourgeoise montre qu’elle ne connaît aucune gêne lorsqu’il s’agit de « protéger sa ville des perturbateurs ». Cela ne nous étonne pas. Et pour aller dans le sens des témoins de bonne volonté qui déclamaient fort sur les terrasses que « si la police agit ainsi c’est certainement qu’en face “ils” ont quelque chose à se reprocher », nous affirmons que oui, nous avons certainement quelque chose à nous reprocher : on emmerde votre système qui expulse les gens dans leurs pays en guerre, qui abuse des faibles, un système porté par la hiérarchie, l’oppression et l’exploitation des êtres vivants et des ressources.

Nous voulons vivre selon nos rêves en dehors des logiques de dominations et du profit. Nous ne sommes pas intéressé-e-s par le slogan « je consomme donc je suis », nous ne sommes pas concerné-e-s par l’identité nationale et la défense de valeurs pourries qui prônent le rejet de l’autre, la larme à l’oeil devant un drapeau flottant au vent, les mensonges de l’état et de l’école, nous ne sommes pas intéressé-e-s à travailler comme des bêtes pour des patrons paternalistes qui pensent être dans leur bon droit et finir notre journée devant la télé, un monde où les milliards gagnés par quelques unEs interdisent de vivre aux milliards de personnes restantes.

Oui, nous sommes des perturbateur-trice-s car nous ne nous laissons par convaincre que ce monde est le seul possible et qu’il est temps de s’occuper l’esprit et le vide affectif en achetant l’iphone 5 ou la nouvelle merde à la mode qui nous permettra d’oublier la misère morale dans laquelle on est censé-e-s vivre.

La police pète les plombs sur le terrain et continue dans ses bureaux. Comme il n’y a pas (encore?) de lois pour empêcher les gens de penser différemment, on profite de toute situation pour les réprimer et les ficher, comme ce vendredi soir. Quitte à les inculper pour des délits demandant des super-pouvoirs (violation de domicile sans être entré-e dans aucun bâtiment) ou clonés à l’ensemble des arrêté-e-s (selon les calculs des experts de la police, 1 coup de poing + 1 morsure = 52 agressions contre les forces de l’ordre).

On pourrait dénoncer ici des abus d’autorité, mais nous préférons affirmer qu’avec ou sans abus l’autorité est à détruire.

Toutes les personnes qui se sont fait arrêter sont encouragées à s’opposer à leur éventuelle future condamnation et à prendre contact avec l’antirep (intersquat@festivalriseup.net – en utilisant une adresse mail créée pour l’occasion, les flics ont déjà votre nom, ne leur donnez pas votre adresse mail). Il est conseillé à toute personne blessée de prendre des photos de ses blessures ainsi que de se rendre chez un médecin ou un centre LAVI pour faire un constat et une attestation. Ce qui sera utile pour porter plainte ainsi que pour les procès éventuels à venir. Il est toujours utile de rédiger un témoignage de ce que vous avez vécu ou vu pour le garder en mémoire si nécessaire.

On occupe des maisons vides par pur bon sens. Et on ne compte pas s’arrêter.

 

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